Test du ver Rag par Marc Puig

Publié le vendredi 9 juillet 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Marc avec une daurade royale prise au Rag sur son montage bars

 

Pour cette session, Marc et son amie sont partis de chez eux à 3.00 h du matin. Le secteur de pêche où il souhaite pêcher est à plus d’1 h de route et, entre la marche et l’installation du poste, ils seront donc en place pour 5.00 h du matin – juste avant le lever du soleil. La soirée précédente, ils étaient à un repas de famille qui s’est terminé tard et le temps de préparer le matériel, ils n’ont donc pas dormi. Se tenant chaque jour au courant des prévisions météo, Marc avait auparavant repéré qu’un bon vent de sud-est allait être bien présent ce jour-là. De quoi lever les vagues et créer de l’écume favorable à la pêche du bar ! Pour ce pêcheur passionné, passer une nuit blanche pour ne pas manquer une telle opportunité est vraiment un détail. Et bien que fatiguée, son amie Manon a même décidé de l’accompagner !

 

Montage bars en surfcasting 2 de Marc Puig avec un plomb pyramidal pour les conditions agitées

 

Pour cette sortie pêche du bar, Marc utilisera comme d’habitude son montage longues distances ultra polyvalent. Il a choisi pour cette session sa version spécifiquement conçue pour le bar – les conditions étant idéales pour ce prédateur. L’empile haute est ainsi remontée d’1,30 à 1,60 m pour cibler ce poisson de pleine eau. D’une longueur d’1,20 à 1,50 m en fonction de l’intensité des vagues et des courants, elle est en fluorocarbone 33/100 car cette espèce puissante peut atteindre des poids importants. L’hameçon fort de fer de type chinu est choisi en taille 1/0 à 4/0 afin de correspondre à la large gueule de ce prédateur. Cet hameçon ayant une palette, l’eschage d’un ver à l’aiguille en le faisant remonter sur l’empile sera donc facilité. Très épuré, ce montage est constitué de très peu d’éléments et ceux-ci ont été choisis dans les plus petites tailles possibles afin de gagner au maximum en aérodynamisme. Associé à un arraché conique, Marc peut ainsi effectuer des lancers très longues distances. En effet, la tête de l’arraché est en 57/100 – ce qui permet d’effectuer un lancer très puissant avec un plomb lourd.

 

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Le pêcheur utilise ici un arraché conique mesurant 20 m qui est directement relié à un corps de ligne en 20 /100. D’une longueur totale de 220 m, il est sans aucun nœud et permet donc de gagner encore en distance de lancer. En effet, même un nœud de raccord fin fait avec un arraché conique fait perdre de précieux mètres en passant dans les anneaux. L’absence de nœud de raccord permet aussi d’éviter que les algues très présentes lors d’un tel coup de mer ne s’y accrochent. L’autre avantage de cette ligne est de présenter une couleur différente tous les 25 m. Marc peut ainsi gratter le fond avec son plomb afin de trouver les marches ou les trous où se trouvent fréquemment les beaux poissons quand la mer est agitée. Une fois ceux-ci repérés, il peut ainsi visualiser approximativement sur la ligne à quelle distance il doit relancer pour les retrouver.

 

Marc utilise ici des stop floats longs et transparents

 

Bien que Marc utilise toujours le même type de montage longues distances ultra polyvalent, il a ici modifié quelques éléments afin de l’optimiser toujours plus. Il faut toujours essayer de s’améliorer ! Ainsi, plutôt que d’utiliser les classiques stop floats de forme ovale, il a choisi pour cette session d’essayer des modèles plus longs. Ceux-ci offrent en fait de multiples avantages. Leur principal atout est tout d’abord d’être beaucoup plus fins et donc bien plus aérodynamiques – ce qui optimise encore les distances de lancer. Plus longs, ils offrent également un peu plus de friction sur l’arraché. Cette résistance supérieure favorisera donc l’auto-ferrage du poisson. Ces stop floats sont également transparents tout en étant plus fins – ce qui les rends particulièrement discrets.

 

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Marc a ici choisi d’utiliser un ver qu’il n’a jamais utilisé auparavant : le Rag. Originaire de Hollande, ce ver est charnu et très vivace. Très sapide, son jus diffuse de puissants effluves attractifs qui sont sentis par les poissons à de grandes distances. Excellent sur les sparidés, ce ver est également très polyvalent et permet donc de rechercher toutes les autres espèces – dont le bar.

 

À peine arrivé, Marc a déjà une touche !

 

Quand ils sont arrivés sur cette plage camarguaise, Marc et son amie ont eu la surprise de constater que la plage est à moitié inondée. Avec sa très faible déclivité, le vent de mer a poussé l’eau dans les zones les moins profondes. Mais il en faut plus pour décourager ce passionné ! Après un peu de marche, Marc parvient rapidement à trouver une zone encore sèche. Il vient juste de terminer d’installer son poste et d’envoyer ses montages que le jour commence à peine à se lever. Comme prévu, la mer présente de beaux rouleaux et la frange d’écume sur une vingtaine de mètres laisse présager que les bars profiteront de l’aubaine. Durant toute l’installation, son amie fatiguée par la nuit blanche s’est allongée sur une serviette de bain posée sur le sable et s’est endormie. Mais 5 minutes à peine après avoir lancé, Marc enregistre déjà des touches. Se saisissant de sa canne, il ferre et constate au combat que le poisson est assez petit. Alertée par Marc, Manon s’est réveillée et le photographie.

 

Cette petite daurade royale prise au Rag sera aussitôt relâchée !

 

La prise étant de taille modeste, le pêcheur l’échoue rapidement. Cette daurade royale d’une vingtaine de centimètres a mordu sur du Rag – preuve que la réputation d’aimant à sparidés de ce ver est bien justifiée. Ce n’est pas le poisson que recherche Marc et étant de petite taille, le pêcheur le libère aussitôt après la photo d’usage.

 

Marc a la surprise de pêcher une sole au Rag sur son montage spécial bars !

 

Marc esche un nouveau Rag sur son montage et relance rapidement. Manon s’est déjà recouchée pour tenter de dormir un peu malgré la lumière qui devient de plus en plus forte avec le lever du jour. Le lever de soleil passant l’horizon offre à Marc un spectacle magnifique sur cette plage de Camargue. Alors qu’il est en pleine contemplation, une touche assez discrète et lente l’alerte. Il ferre et ressent un poids dans la ligne mais sans coups de tête. Une fois le poisson échoué sur le sable, il comprend mieux la quasi-absence de combat : c’est une sole d’environ 25 cm !

 

Cette sole s’est piquée sur un hameçon 1/0 !

 

Comme la fois précédente, Manon s’est réveillée pour photographier la prise de Marc. Notre pêcheur est vraiment étonné car ce n’est vraiment pas le poisson qu’il s’imaginait prendre avec une empile haute par mer agitée ! D’autant plus que son hameçon est de taille 1/0 – soit presque plus grand que la gueule étroite de ce poisson. C’est à se demander comment elle a pu se piquer ! Même si elle mesure un peu plus de 24 cm (taille minimale de capture), Marc la libèrera elle aussi.

 

Réglementation concernant la sole

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la daurade royale est de 25 cm dans les régions Hauts de France et Normandie à l’est de la Hague. Pour toutes les autres zones (Mer du nord, Manche, Atlantique, Méditerranée), cette taille est de 24 cm.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000026582642/

 

Marc échoue à nouveau une daurade royale !

 

Alors que la lumière du jour s’intensifie, Manon tente néanmoins de se reposer. Mais c’est sans compter sur Marc qui ne cesse de multiplier les prises et qui la sollicite pour les photos ! En moins de 2 h, il en est déjà à sa cinquième daurade royale en plus de sa sole. Et alors qu’elle pense pouvoir enfin retrouver le sommeil, elle est à nouveau alertée par Marc qui vient d’enregistrer une touche un peu plus nerveuse que les autres.

 

Ce poisson fait la même taille que les précédentes prises

 

Quitte à être réveillée, Manon le photographie en combat de bonne grâce. Le poisson est rapidement échoué sur le sable et Marc constate qu’il s’agit à nouveau d’une petite daurade royale de taille similaire à celles qu’il a pêchées auparavant. Avec ces conditions agitées et recherchant le bar sur une empile haute, il ne s’attendait vraiment pas à prendre ces sparidés – surtout sur un hameçon 1/0 !

 

Sixième daurade royale prise au Rag sur un montage à empile haute conçu pour le bar !

 

Même si ce poisson n’est pas celui qu’il visait, Marc est néanmoins content de sa prise. Bien que sa taille soit modeste, cette sixième daurade royale lui prouve que le Rag qu’il utilise pour la première fois est effectivement très efficace sur les sparidés. Et quelle que soit la taille des prises, notre passionné est toujours heureux d’être à la pêche car chaque sortie est riche d’enseignements !

 

Marc a relâché tous les poissons pris ce jour-là !

 

Comme pour les daurades royales précédentes, Marc enlève avec soin l’hameçon de la gueule de sa prise. L’avantage d’utiliser une taille 1/0 est que celui-ci n’est jamais avalé et que les poissons sont généralement pris au niveau des lèvres. Ils peuvent donc être libérés dans d’excellentes conditions. Etonnant néanmoins que des sparidés de cette taille aient réussis à se piquer sur un hameçon aussi gros ! Même si cette daurade royale doit faire la taille légale, Marc ne la mesure pas et la relâche rapidement avec soin.

Il est 10.00 h à peine mais le vent s’est renforcé et les vagues sont de plus en plus fortes. De son côté, Manon qui a été réveillée à de multiples reprises tombe de sommeil. Les bars ne semblent pas être présents et Marc ciblant surtout les beaux poissons, il décide donc de cesser prématurément sa session. Inutile d’insister ! Le matériel est rapidement rangé et notre pêcheur prendra le volant. Son amie Manon pourra ainsi dormir durant tout le trajet du retour – ce qu’elle ne manquera pas de faire. Décidément, il n’est pas toujours simple de suivre les pérégrinations d’un pêcheur aussi passionné que Marc !

 

Réglementation concernant la daurade royale :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la daurade royale est de 23 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Retrouvez également toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce do-cument officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000026582642/