Sortie sparidés du team Normandie Appâts

Publié le mercredi 10 juillet 2019 par Stéphane Charles
  • Sortie Pêche

 

 

Ce début juin offre de rares créneaux météo avec un vent particulièrement présent sur la région. Nous profitons d’un court épisode sans mistral pour aller pêcher les sparidés en bateau. Nous recherchons les daurades royales, les dorades grises et les pageots mais n’étant pas sortis depuis quelques temps, ne savons pas encore à quelle profondeur se tiennent actuellement ces espèces. Les appâts que nous utiliserons seront principalement les vers américains et les rags qui sont bien connus pour leur attractivité sur les sparidés.

 

 

Nous décidons de pêcher à la dérive afin de couvrir un maximum de terrain pour trouver ces sparidés. Une forme de pêche d’exploration bien souvent nécessaire pour localiser les poissons en vue de futures sorties. Si nous arrivons à trouver des bancs suffisamment importants, il est décidé que nous pourrons nous ancrer. Une stratégie qui nous a souvent permis de faire de belles pêches. En ce début de saison, les poissons sont très difficiles à localiser et semblent éparpillés. La stratégie de pêcher en dérive libre semble la meilleure option. Bien qu’il soit modéré, le vent est toujours présent et nous mettons l’ancre flottante en place afin de dériver plus lentement. C’est indispensable pour éviter d’avoir à surplomber les lignes. Sur des fonds de 50 à 70 m, nous sommes déjà en 150 g et de plus fortes plombées gêneraient la lecture des touches. De même, à force de redonner du fil pour reprendre contact avec le fond, nous serions contraints de remonter trop fréquemment les lignes. Nous utilisons des montages constitués d’un traînard bas et d’une ou deux empiles hautes : idéal pour les sparidés qui sont des espèces benthiques vivant à proximité immédiate du fond.

Nous testons tout d’abord un spot qui nous a permis de toucher de beaux pageots par le passé. Nous avons que c’est un secteur de passage et non une zone de tenue pour le poisson. Les sparidés peuvent y être abondants ou totalement absents. C’est un peu du quitte ou double ! A quatre et avec un champion tel que Jean-pierre Caginicolau, nous le saurons vite. Après quelques dérives, nous nous rendons à l’évidence : à part quelques prises de petites tailles, les poissons sont absents de la zone. Nous décidons donc de changer de spot et d’aller vers d’autres secteurs moins profonds que nous connaissons bien. Cette vaste zone en pente offre de beaux dénivelés de plusieurs dizaines de mètres qui nous permettront également de mieux pouvoir situer à quelle profondeur se situent les poissons. Le vent monte progressivement et malgré l’ancre flottante, la pêche est complexe. Nous sommes contraints de jeter aussi loin que possible au devant de la dérive afin de laisser le temps au plomb de couler et afin pouvoir tenir à la verticale suffisamment longtemps pour générer des touches. Une astuce que nous vous recommandons vivement. Avec sa grande canne de compétition, Jean-Pierre ouvre le score avec un doublé : un pageot commun et un pagel acarné (nommé aussi beaux yeux). Leur taille reste modeste mais le plaisir de toucher enfin du poisson l’emporte sur la taille.

 

 

Bien qu’handicapé par une douleur à l’épaule, Maurice réussit à toucher un pageot de plus grande taille. En le remontant, un severeau mordra sur l’empile situé plus haut sur le montage.

 

 

Les prises restent sporadiques mais régulières dans l’ensemble. Avec la dérive, nous réussissons à toucher des pageots mais aucune trace des daurades royales ou des dorades grises. Nous panachons les appâts en proposant des vers différents sur chaque empile. La plupart des poissons seront touchés au rag ou au ver américain, le rag semblant l’emporter en nombre de sparidés.

 

 

Les prises restent de taille moyenne. Dans l’espoir de toucher de plus gros poissons, certains d’entre nous privilégient un montage constitué d’un unique traînard long de 1,20 m.

 

 

Un pageot de taille moyenne sera ainsi touché. Comme toujours avec cette espèce, il a combattu avec une énergie étonnante jusqu’au bateau sans subir la décompression : un véritable plaisir sur ligne fine !

 

 

De son coté Jean-Pierre Caginicolau change de montage et passe à un bas de ligne constitué de 3 empiles plus longues (80 cm) en Ø 0.18 à peine. Il lui est possible d’utiliser ce type de montage très long grâce à sa grande canne de compétition.

 

 

L’idée était bonne puisque peu de temps après, il sort un pageot de belle taille. Le plus gros pris pour l’instant.

 

 

La joute amicale étant engagée, d’autres s’essaient à la pêche en casting avec le montage trainard simple. En permettant de ressentir les touches en rendant du fil, ce type d’ensemble offre en effet de multiples avantages lors de pêche en dérive. D’autres pageots d’une taille similaire à celui pris par Jean-pierre seront ainsi touchés.

 

 

Jean-Pierre ferre un poisson et annonce aussitôt : « Très beau sparidé ! ». La courbure de sa grande canne et la nature du combat ne laissent en effet aucun doute. Alors qu’un maquereau ou un sévereau font vibrer intensément la canne par le battement frénétique de leur queue, un sparidé a tendance à donner des coups de tête lourds et bien détachés. Le blank encaisse en ployant avec une grande progressivité mais malgré une parfaite gestion du combat, le poisson finit par se décrocher. Etait-ce une grosse daurade royale, une dorade grise ou un beau pageot ? Nous ne le saurons jamais. Dommage car cette prise aurait certainement été la plus belle de la journée.

 

 

Nous continuons jusqu’à l’après-midi mais les poissons sont éparpillés et nous devons couvrir beaucoup de terrain pour enregistrer des touches. Les prises restent de taille moyenne mais nous en ferons néanmoins un bon nombre.

 

 

 

 

Au cours de la journée, le vent se lève et la dérive devient trop importante. Nous avons beau plomber à plus de 200 g et pêcher en redonnant du fil, la vitesse du bateau ne nous permet plus de rester en contact avec le fond. Nous sommes contraints de rentrer au port. Cette sortie fut un peu compliquée et nous avons dû pêcher de nombreux postes avant de trouver les poissons. La majeure partie des prises étaient de taille moyenne mais nous avons néanmoins réussi à faire quelques poissons de taille correcte. La plupart ont d’ailleurs été pris au rag qui, décidément, semble faire la différence sur les sparidés ! Ce ver nous a été d’une grande aide face à des poissons éparpillés et particulièrement difficiles. Nous apprendrons plus tard que de très beaux sparidés seront pris sur zone quelques jours après notre session. Dommage ! En tous cas, de quoi nous motiver pour de futures sessions…