Pêche itinérante facile avec Mathieu Courtin

Publié le vendredi 13 octobre 2023 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Mathieu avec une énorme blennie palmicorne prise en milieu portuaire

 

Mathieu Courtin du team Normandie Appâts nous présente ici une pêche très simple et facile à mettre en pratique. Elle consiste à pêcher des petits poissons de roche dans les digues rocheuses ou dans les ouvrages portuaires (attention toutefois aux réglementations de chaque port !). Cette technique itinérante se pratique avec un matériel minimal et le plus léger possible. Mathieu a ici utilisé sa canne roche mais il sera également possible d’employer une canne à leurres légère, une canne anglaise, etc. Associé à un petit moulinet, l’essentiel est que ce combo ne soit pas trop lourd. En effet, le principe de cette technique est de prospecter canne en main poste après poste en quête de poisson. Avec un matériel réduit au maximum et une boîte de vers Normandie Appâts, cette pêche itinérante permet en fait de s’amuser rapidement en prenant de très nombreuses espèces différentes. Une technique très fun qui peut être pratiquée à tous âges – y compris par les débutants ou les plus jeunes enfants.

 

 

Le montage pêche au toc de Mathieu Courtin

 

Montage pêche au toc de Mathieu Courtin

 

Le montage de Mathieu pour cette pêche itinérante de poissons de roche est simplifié au maximum. L’attache de l’empile sur le bas de ligne est réalisée avec un nœud de chirurgien classique. Cette conception est simple car les accrochages sont très fréquents en roches et en zone portuaire. Ce type de montage rapide et facile à fabriquer est donc volontairement simple car il est considéré comme du « consommable » qu’on n’hésite pas à remplacer. Afin de réduire encore les risques d’accrochages, Mathieu ne réalise ici qu’une seule empile. Dans les milieux ultra encombrés ou au cœur même des roches, il n’hésite pas à utiliser comme lest un chapelet de petits plombs juste pincés sur son bas de ligne. En cas d’accrochage, il suffit d’effectuer une tirée continue pour que le ou les petits plombs coincés coulissent sur le bas de ligne – vous permettant ainsi de récupérer votre montage. Vous n’avez alors qu’à remettre le ou les plombs perdus. Plus petits qu’une plombée traditionnelle, ces chevrotines en chapelet se faufilent également beaucoup plus facilement entre les obstacles du fond. Cette plombée est aussi facilement adaptable car il est facile d’enlever ou de rajouter des petits plombs en fonction des conditions (vents, courants, vagues, etc.) ou de la profondeur. L’avantage de ces petites plombées est enfin de produire une sonorité attractive pour les poissons quand ils heurtent la roche.

 

Un simple nœud de chirurgien suffit pour faire ce montage

 

Le nœud de chirurgien est très simple à réaliser – même par un débutant. Formez une boucle avec les 2 brins de nylon accolés. Il suffit alors de passer 3 fois ces brins dans la boucle puis de serrer uniformément. Le grand avantage du nœud de chirurgien sera de laisser le brin dirigé vers le haut. Avec l’empile courte, les risques d’emmêlements sont donc hyper réduits. Et même avec le poids de l’appât, l’empile reste parfaitement perpendiculaire. Un nœud hyper simple à réaliser et qui permet de faire un montage ultra facilement !

 

Pour les petits poissons de roche, il est conseillé d’utiliser des hameçons de taille réduite

 

Les poissons ciblés étant assez petits (gobies, blennies, labres, etc.), Mathieu utilise des hameçons fins de fer en taille 10 à 14. Leur excellent piquant permet un ferrage très efficace à la moindre touche. De même, leur petite taille correspond parfaitement à leur gueule parfois très petite.

 

appat-ver-dure-verte
appat-ver-dure-verte

Dures vertes Normandie Appâts
Acheter sur appats.shop

 

Mathieu aime utiliser les Dures Normandie Appâts pour cibler les poissons de roche (ex : labres, sars, etc.) car ce ver est polyvalent et il est assez résistant sur l’hameçon. Que ses Dures soient rouges ou vertes, il n’a pas de préférence car il sait que leur couleur naturelle n’a que peu d’incidences en termes de résultats sur les poissons de roche. L’hameçon étant minuscule, un petit morceau de ver est suffisant. Une boîte permet donc d’avoir un très grand nombre d’eschées.

 

 

Pêche au toc itinérante

 

Mathieu Courtin avec son montage « pêche facile » esché avec de la Dure Normandie Appâts

 

Le principe de cette pêche est très simple et peut être pratiqué par tous. Comme son nom l’indique, elle consiste à ressentir directement la touche du poisson dans la canne – celle-ci se traduisant par des successions de tocs. C’est une pêche active où le moindre secteur est prospecté systématiquement. Le montage est descendu dans chaque zone intéressante en pêchant sous la canne. Cette pêche étant itinérante, chaque poste est exploité en quelques secondes. En effet, les poissons de roche se jettent rapidement sur l’appât. En absence de touches, on passe au poste suivant et ainsi de suite.

 

2 gobies sortis successivement avec de la Dure Normandie Appâts

 

Dans les ouvrages portuaires, les spots intéressants à pêcher sont le long des quais bétonnés, au cœur même des digues rocheuses, etc. Cette pêche s’effectue à courte distance et généralement à vue. Privilégiez les trous, les fissures ou encore un simple renfoncement dans le quai bétonné. En effet, les petits poissons de roche s’y camouflent en attente d’une proie de passage. Attention de ferrer rapidement et de brider votre poisson avant qu’il ne retourne à trou. Un poisson comme le gobie à grande bouche possède ainsi une ventouse sous le ventre et il est donc très difficile à ressortir de sa cache une fois qu’il y est retourné.

 

Une autre belle blennie pêchée par Mathieu à la Dure Normandie Appâts

 

L’intérêt de cette pêche est autant sa simplicité que la diversité d’espèces qu’il est possible de toucher. Les petits poissons de roche les plus pêchées seront généralement des gobies, des blennies, des vieilles, des girelles, des pataclets (ou sparaillons), des sars, des serrans, des rocaous (appellation générique de nombreuses espèces de labres), des rougets barbets, etc. La liste est très longue. Sachez ainsi qu’il existe plusieurs centaines d’espèces de gobies ou encore de blennies !

 

Une bonne paire de polarisante permet de repérer les poissons et de les pêcher à vue

 

En plus d’une pêche d’exploration de chaque trou, il sera également possible de pêcher sous la canne les poissons de roche immédiatement visibles sur le fond ou le long des quais. Une bonne paire de lunettes polarisantes seront alors d’une grande aide en supprimant les reflets à la surface de l’eau. Il suffit de rapprocher le montage esché avec de l’appât pour que le poisson de roche se jette dessus. Attendez bien qu’il ait entièrement pris en bouche le morceau de ver avant de ferrer. Cette pêche à vue est particulièrement amusante !

 

Attention aux canines pointues de cette grosse blennie !

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître avec un poisson aussi petit, sachez que la blennie possède des canines très pointues. Sa morsure jusqu’au sang est donc douloureuse et laisse de mauvais souvenirs à tous ceux qui les attrapent pour la première fois ! Faites également très attention avec des poissons dotés d’épines venimeuses comme les rascasses ou encore les vives. Outre la douleur engendrée par leur piqure, le risque d’un choc anaphylactique est toujours présent.

 

Beau labre pêché par Mathieu !

 

En pleine eau dans les zones rocheuses, les petits poissons de roche pêchés pourront être consommés (ex : la traditionnelle soupe). Attention néanmoins pour ceux que vous pêchez dans les zones portuaires car celles-ci sont généralement fortement polluées. Les poissons pris dans de tels milieux sont donc pour la plupart impropres à la consommation. Ils seront donc relâchés dans le cadre d’une pêche fun en no-kill. Le plaisir de la pêche se suffit à lui-même ! De même, veillez à bien respecter la réglementation en vigueur concernant les tailles minimales de captures existant pour certaines espèces.

 

Cette athérine est un poisson communément touché en zone portuaire

 

L’athérine nommée aussi éperlan est un poisson très commun et vivant en bancs importants en pleine eau. Il n’est ainsi pas rare d’en pêcher plusieurs dizaines en très peu de temps ! Ces poissons sont délicieux dégustés en friture. Leur surnom de « mange-tout » vient du fait qu’ils se mangent en intégralité et qu’il n’est pas nécessaire d’enlever la queue ou la tête. Nous vous conseillons par contre de les vider. En Méditerranée, cette recette est également appelée friture de jols. Sachez aussi que les labres souvent peu appréciés à part dans la soupe sont pourtant excellents crus en tartare avec un peu d’huile d’olive, du citron ou de la sauce soja. Encore ici, préférez des poissons de pleine eau plutôt que ceux pris en port.

 

Ce crénilabre à 5 taches a mordu sur de la Dure verte

 

Cette technique est très simple et particulièrement productive. En effet, il est possible de prendre très facilement des dizaines de poissons par heure. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de prospecter de grandes zones car vous pouvez enchaîner plusieurs prises successives sur quelques mètres carrés. Cette pêche légère ne demandant qu’un matériel ultra réduit permet ainsi de multiplier les prises très rapidement. Une canne, un peu de fil, une pochette d’hameçons et une boîte de vers sont suffisants pour s’amuser. L’idéal pour une pratique fun durant quelques heures à la sortie du travail ou encore pour passer du bon temps avec vos enfants !