Bars en plage avec Mathieu Courtin

Publié le vendredi 3 avril 2020 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Mathieu Courtin avec un magnifique bar pris en surfcasting avec du ver de chalut !

 

Durant l’hiver, le bar se reproduit sur des frayères au large. Sensible à la pérennité de la ressource, le pêcheur sportif et responsable s’est donc abstenu de pêcher ce prédateur durant cette période. Mais dès les premiers beaux jours du printemps, le bar revient en côte et il est à nouveau possible de le pêcher en surfcasting. Ayant affronté les rigueurs de l’hiver et ayant jeuné durant tout le temps de sa reproduction, ce poisson a alors beaucoup maigri. Affamé, il cherche à reprendre des forces et passe alors son temps à rechercher de la nourriture. C’est donc une excellente période pour le rechercher aux appâts ! 

 

 

Bars en surfcasting : profitez des coups de mer !

 

De beaux rideaux de vagues sont parfaits pour pêcher le bar en surfcasting ! 

 

Ce prédateur chasse bien sur des poissonnets dont l’apport protéinique important lui permet de récupérer rapidement du poids. Mais encore affaibli et doté d’un appétit insatiable, il privilégie surtout les sources de nourriture faciles demandant un minimum d’efforts. Ce carnassier au régime alimentaire très varié s’alimente donc également avec des coquillages, de petits crustacés (ex : crabes) et des vers. 

 

Beau bar pris par Mathieu Courtin en surfcasting !

 

Ainsi, il profite des coups de mer dont les puissants courants et les vagues dessablent et soulèvent tous ces apports nutritionnels. De même, l’écume camoufle le bar à ses proies potentielles et la forte oxygénation de l’eau contribue à lui donner assez d’énergie pour se jouer des courants. Ces fortes conditions sont donc parfaites pour pêcher le bar en surfcasting avec de beaux appâts et Mathieu Courtin le sait bien ! 

 

 

Le montage empile libre avec circle spécial bars de Mathieu Courtin

 

Le montage empile libre avec circle spécial bars de Mathieu Courtin

 

Pour cette reprise, Mathieu a de nouveau utilisé son montage à empile libre. Celui-ci a la particularité de posséder une empile non bloquée comme avec un montage classique. Les avantages sont multiples ! Ainsi, le rolling pouvant coulisser sur le bas de ligne avec une amplitude de 2,5 m, la présentation de l’appât est beaucoup plus naturelle car il bouge sous la seule action des courants – le rendant ainsi bien plus attractif. De même, en n’opposant aucune résistance lors de la prise en gueule, le bar a tendance à beaucoup mieux l’engamer – ce qui augmente les chances de bien le piquer.

 

Hameçon circle hook

 

Pour les fortes conditions, Mathieu a ici choisi d’utiliser un circle hook plutôt qu’un hameçon conventionnel. L’avantage de cet hameçon à la forme si particulière est d’être « auto-ferrant » car c’est le poisson qui se pique de lui-même lorsqu’il part avec l’appât. C’est un réel avantage par mer agitée avec des vagues car la lecture des touches peut être délicate et savoir quand ferrer s’avère difficile. De même, les ratés à la touche avec un hameçon conventionnel seraient également trop nombreux. 

 

Pour que l’auto-ferrage fonctionne, le fil sera tendu et le frein sera plus serré qu’à l’accoutumée

 

Associé à ce montage à empile libre, cet hameçon au profil spécifique est ultra performant. En effet, avec sa pointe rentrante et sa forme ronde, le circle hook se plante automatiquement à la commissure des lèvres du bar sans avoir à ferrer. Lorsque le poisson part avec l’appât, il ne sent tout d’abord aucune résistance. Puis, lorsque l’empile se retrouve en butée en position haute ou basse du bas de ligne, le circle glisse sur les tissus mous de la gorge ou de la bouche du poisson et se plante presque systématiquement dans la lèvre. La tenue du poisson est alors très sûre et les risques de décrochages sont considérablement limités.

 

Le bar a la particularité d’avoir une grosse gueule. Privilégiez les beaux appâts !

 

Le bar ayant une large gueule, Mathieu utilise un circle hook en taille 1 à 2/0. L’ouverture est assez large pour bien enrober la lèvre du carnassier et faire que la pointe se plante avec efficacité. Mathieu prend d’ailleurs bien soin de ne pas camoufler cette pointe lorsqu’il place son appât. De même, pour optimiser l’auto-ferrage du poisson, il tend sa ligne afin de bénéficier de l’inertie du plomb. Le poisson s’emparant de l’appât se ferre ainsi de lui-même beaucoup plus facilement.

 

 

Les appâts pour le bar en surfcasting

 

Un beau morceau de ver de chalut est un appât de choix pour cibler le bar ! 

 

Le bar est un prédateur opportuniste dont le régime alimentaire est très varié. Carnassier, il n’hésite ainsi pas à consommer des vers qui sont une source de protéine très facile à glaner. Ayant besoin de récupérer du poids suite à la période de fraie, l’essentiel pour lui est en effet d’assimiler plus de calories qu’il n’en dépense – condition sine qua non de survie pour tous les prédateurs ! Les vers sont donc d’excellents appâts pour rechercher le bar en surfcasting. Parmi tous les vers proposés par Normandie Appâts, Mathieu en a choisi deux dont il connaît l’efficacité sur cette espèce pour cette session : le ver de chalut et le bibi.

 

Ver de chalut Normandie Appâts

 

Le ver de chalut est parfait pour la recherche spécifique du bar. Ce ver large et charnu mesure de 25 à 50 cm et peut être utilisé en tronçons. Il est fortement iodé et attire ces poissons sur de très grandes distances. En effet, cette substance colorée et odorante de couleur violacée est extrêmement puissante et s’avère hyper attractive sur cette espèce. Le ver de chalut est un appât parfait pour les conditions agitées car son suc très iodé diffuse des effluves très puissants que le bar peut repérer sur de grandes distances malgré les forts courants et le ressac. Lors d’un coup de mer avec des courants et de l’écume, les bars utilisent beaucoup plus leur odorat pour se nourrir et le ver de chalut est alors extrêmement efficace. Son odeur hyper iodée se propage à de grandes distances et il se fait donc repérer de loin, même avec peu de visibilité. Coupé en morceaux, ce grand ver permet de nombreux eschages. N’hésitez pas à proposer de beaux morceaux de 10 à 15 cm car le loup apprécie les belles bouchées en début de saison lorsqu’il revient de la fraie. Une telle taille permettra également que l’appât diffuse plus longtemps son jus si attractif. Ce ver a la réputation justifiée de sélectionner de beaux bars.

 

Beau bar pris en plage par Mathieu au ver de chalut lors d’un coup de mer

 

Bibis Normandie Appâts

 

Le gros bibi est un excellent ver pour rechercher spécifiquement le bar par fortes conditions car il est aussi attractif que robuste. En effet, ce prédateur apprécie ce type d’appât blanc et nacré. De même, les plus gros Bibis Normandie Appâts (Boite G comme Gros) sont de grande taille et présentent une forte section.  Ce type de belle bouchée est idéal pour ce carnassier affamé par les rigueurs de l’hiver et le jeûne lié à sa reproduction !

 

En eschant votre Bibi sur le circle hook, veillez à ce que la pointe soit bien dégagée pour une efficacité maximale

 

Vous noterez d’ailleurs qu’avec sa peau épaisse, ce ver reste « pêchant » bien plus longtemps en présence de petits poissons indésirables. Un réel avantage en action de pêche !  Ainsi, Mathieu ne vérifie son esche qu’au bout d’une heure. Il est d’ailleurs fréquent que le Bibi revienne intact et qu’il puisse être relancé.

 

Le bar est une prise de choix pour les amateurs de surfcasting !

 

Réglementation de la pêche du bar :

Normandie Appâts vous rappelle que la pêche du bar est soumise à une réglementation stricte. Ainsi, le conseil Européen a récemment validé le 18 décembre 2019 une nouvelle réglementation de sa pêche pour l’année 2020. Les quotas ont ainsi changé selon les régions (nord ou sud du 48ème parallèle) et nous vous invitons à vérifier ces nouveaux textes de loi :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar est de 42 cm en Atlantique, Mer du Nord ou en Manche et de 30 cm en Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise conservée devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Nous retenons votre attention sur le fait que la législation concernant ce poisson change chaque année. Ainsi, en 2020, de nouvelles réglementations européennes ont vu le jour :

  • Au nord du 48°N : 1er mars au 30 novembre : quota de 2 bars par jour. Décembre, janvier et février, pêche en no-kill uniquement. 
  • Au sud du 48° N : quota de 2 bars / jour toute l’année.

Retrouvez toutes les informations disponibles sur cette nouvelle réglementation européenne dans ce document (article 10 page L25/14) : 
http://fnppsf.fr/derniere-minute/presse/JO-Europe-Reglement-Peche-2020.pdf

Retrouvez également toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027093867&dateTexte=&categorieLien=id

 

Bar pris à l’aube par Mathieu Courtin