Note de Normandie Appâts :
Les bars montrés en photo ont été pêchés en décembre 2023, - soit bien avant la période de reproduction de cette espèce. Le pêcheur responsable sera respectueux de la ressource et laissera cette espèce se reproduire tranquillement durant les mois d’hiver.

Pour sa dernière session bar en décembre, Mathieu Courtin a de nouveau utilisé un montage Pulley Rig avec hameçon circle hook. Une véritable valeur sûre pour pêcher le bar ! Ce montage est très simple à réaliser mais il est pourtant d’une rare efficacité pour pêcher en surfcasting ce poisson. Il est en fait juste constitué de deux brins de nylon ou de fluorocarbone de tailles différentes. Le plus long brin (ici 200 cm) qui passe dans le coulisseau (ou le rolling) permet de mettre en tension l’autre brin plus petit (ici 180 cm) quand l’hameçon est dans l’accroche-appât. Sous le seul poids du plomb, le montage se tend et se bloque de lui-même dans une position très aérodynamique – les 2 brins étant accolés. Il se lance donc à de très longues distances tout en vous faisant bénéficier d’un montage coulissant. C’est assez rare pour être noté ! Vous noterez aussi la présence de 2 perles de chaque côté du mini coulisseau qui servent de butées et qui évitent donc de fragiliser le nœud de raccord avec les chocs lors du coulissement. Une fois qu’on a compris le principe de fonctionnement, la réalisation de ce montage est simplissime !

Pour son montage Pulley Rig, Mathieu préfère utiliser un mini coulisseau ou un T-swivel plutôt qu’un rolling. L’avantage est ici de mieux protéger le brin de nylon lors du lancer et de favoriser le coulissement grâce à leur matière plastique.

Avec un montage Pulley rig, le poisson se ferre en effet de lui-même lorsqu’il part avec l’appât grâce à l’inertie du plomb et au système d’arrêt par le rolling. Celui de Mathieu est ici doté d’un circle hook qui optimise encore d’avantage cet auto-ferrage. Un montage Pulley rig avec un circle est même une des meilleures associations existantes pour bénéficier d’un bon auto-ferrage ! Un réel avantage lors de fortes conditions si propices à la pêche du bar car la lecture des touches est alors délicate.

Pour cette session surfcasting où il ciblait le bar, Mathieu Courtin a utilisé uniquement du Ver de Chalut. C’est certainement son appât préféré pour pêcher ce poisson ! Le bar est un prédateur opportuniste dont le régime alimentaire est très varié. Carnassier, il n’hésite ainsi pas à consommer des vers qui sont une source de protéine très facile à glaner – surtout par mer agitée ou juste après un coup de mer. Les vers sont donc d’excellents appâts pour rechercher le bar en surfcasting. Et grâce à son suc ultra puissant, le Ver de Chalut Normandie Appâts est certainement un des plus efficaces sur cette espèce ! Il est en effet fortement iodé et ses sucs attirent ces carnassiers sur de très grandes distances. Cette substance colorée et odorante de couleur violacée est hyper puissante et elle s’avère incroyablement attractive sur cette espèce. Ce ver est donc extrêmement recommandé de nuit et avec une eau chargée comme c’est fréquemment le cas durant ou après un coup de mer. Dans ces circonstances, les bars utilisent alors beaucoup plus leur odorat pour se nourrir et le Ver de Chalut est alors ultra efficace !

Mathieu recommande un eschage à l’aiguille pour une bonne présentation et une meilleure tenue du morceau de Chalut – aussi bien au lancer que face aux courants. Comme il nous l’a déjà montré, le compétiteur vous conseille aussi de le ligaturer avec de l’élastique ultra fin à appât. Vous éviterez ainsi que le morceau de Ver de Chalut ne remonte trop sur l’empile sous l’effet des courants ou pendant un lancer puissant. Le circle étant loin de l’appât, les ratés à la touche seraient en effet trop nombreux.  En cas de forts courants, le compétiteur n’hésite d’ailleurs pas à placer un stop-float quelques centimètres avant l’hameçon afin de bloquer le ver sur l’hameçon une fois qu’il a été esché à l’aiguille.

Le compétiteur vous conseille d’utiliser les plus gros Vers de Chalut. Ils ont l’avantage de présenter une forte section et chaque morceau de 7 à 15 cm que le compétiteur préconise représente donc une grosse bouchée. Celle-ci a donc tendance à sélectionner de plus beaux spécimens et à mieux résister dans le temps aux petits poissons indésirables. Une telle taille permettra également que l’appât diffuse plus longtemps son jus si attractif. Ce ver a la réputation justifiée de sélectionner de beaux bars – et cette session de Mathieu l’a encore démontrée !

Courant décembre 2023, Mathieu a patiemment attendu des conditions favorables pour aller pêcher le bar sur une plage de Camargue qu’il connaît parfaitement. Ainsi, le vent venant de la mer durant la journée a formé suffisamment de vagues et d’écume pour bien oxygéner l’eau. L’idéal pour mettre ce prédateur en activité et le rapprocher des côtes - surtout la nuit !

Après avoir prospecté plusieurs zones, il a suffi à Mathieu de trouver la bonne zone pour multiplier les prises de bars au Ver de Chalut Normandie Appâts. Il s’agissait d’un « sec » – c'est-à-dire un petit plateau sableux de faible profondeur. Les vagues se formant plus facilement et avec plus d’amplitude sur cette zone « shallow », les fonds étaient plus brassés. De quoi attirer les bars sur de grandes distances !

En quelques heures à peine, Mathieu Courtin du team Normandie Appâts a ainsi réussi à pêcher près d’une vingtaine de bars – dont de nombreux spécimens dépassant le kilo ! C’est bien la preuve qu’avec le bon montage (ici un Pulley Rig), les bonnes conditions et surtout le bon appât (Ver de Chalut), de belles pêches de bars sont encore possibles !