Comme tous les compétiteurs, Marc Puig cherche sans cesse à progresser et à affiner ses montages. Très pris par son travail ces dernières semaines, il a néanmoins profité d’un petit créneau horaire à la sortie de son travail pour faire une courte session surfcasting. Une bonne occasion pour passer quelques heures avec ses amis Joël et Dean et effectuer quelques tests sur le terrain durant quelques heures. Afin de faire ses tests, Marc décide de placer son poste entre chacun de ses amis.

Comme à son habitude, Marc utilise encore ici son montage longues distances ultra polyvalent. Ce montage a été simplifié au maximum. Il ne possède que très peu d’éléments et ceux-ci sont choisis dans les plus petites tailles possibles. Cela permet de gagner en aérodynamisme et donc en distances de lancer. L’idéal pour aller rechercher les poissons très loin quand on pêche sur ce type de plage plate offrant peu de déclivité. Il est en effet nécessaire de rechercher les plus grandes distances possibles lors des lancers pour atteindre des profondeurs suffisantes. Le montage de Marc est directement réalisé sur son arraché. L’attache du traînard est juste constituée d’un mini rolling maintenu en place par de petits stop floats longs. Ces derniers ont un coulissement dur et permettent donc de positionner à sa guise cette attache sur l’arraché – ce qui rend ce montage hyper polyvalent. Et pour s’entraîner à sa prochaine compétition, Marc a choisi cette fois-ci de tester des empiles d’environ 2 m dans des diamètres de plus en plus fins pour voir les différences de résultats.  Ainsi, il compte pêcher en 16/100 et même descendre progressivement jusqu’à du...10/100 !

Pour cette courte session, Marc dispose de Dures Normandie Appâts. Ce ver très polyvalent offre l’avantage d’intéresser un maximum d’espèces. Pour cette utilisation en pêche hyper fine, Marc n’utilise ici que de petits tronçons de 2 à 4 cm – comme il le fait en pêche de roche. C’est d’ailleurs un eschage très économique !

Marc a également une boîte de Vers de Sable. Nommé également cordelle ou ver de digue, il est très effilé et de faible section. Sa finesse est un avantage pour les poissons difficiles car cet appât représente une petite bouchée très appétissante qui éveille moins leur méfiance. Associé à ses effluves ultra attractifs, c’est l’appât idéal pour les pêches les plus lights comme celles que Marc souhaite pratiquer ici.

Joël dispose de 2 cannes et ses montages ont des empiles en 25/100. Dean pêche quant à lui avec du 28/100. De son côté, Marc commence en 23/100. Mais en absence totale de touche sur sa canne durant plusieurs dizaines de minutes, il décide d’essayer une empile beaucoup plus fine. Sans hésiter, il la remplace par un traînard de 2 m constitué de fluorocarbone en…10/100 ! Le changement ne prend que quelques secondes puisqu’il n’a qu’à faire un nœud sur son rolling. Un Ver de Sable est rapidement esché sur son hameçon fin de fer n° 8. Marc n’a lancé que depuis quelques minutes qu’il enregistre déjà les premières touches ! Même si le poisson n’est pas très gros, Marc sait bien qu’il est nécessaire de le ramener avec un maximum de précaution. Avec un diamètre aussi fin, la moindre tension excessive entraînerait une casse immédiate ! Aussi délicatement que possible, Marc parvient finalement à échouer un joli pageot acarné.

Après cette première prise, Marc ne tarde pas à toucher un autre pageot acarné très rapidement alors que ses amis n’ont pour l’instant fait aucune prise. Il constate néanmoins que la très fine empile en 10/100 cède souvent au moment du dégorgeage du poisson. Toujours dans le but d’effectuer ses tests, il augmente progressivement de diamètre. En 14 puis en 16/100, marc continue à prendre du poisson – dont une petite daurade royale. Il passe alors en 20/100. Les touches sont plus longues à venir mais il réussit néanmoins à faire un autre pageot. Mais une fois qu’il passe en 23/100 puis en 25/100, plus aucun poisson ne mord malgré une longue attente.

Il repasse alors à de plus faibles diamètres (14 puis 10/100) pour voir s’il peut réenclencher les attaques. Et le résultat ne se fait pas attendre puisque peu après, il a de nouveau des touches !

Toujours avec la plus grande délicatesse, il réussit ainsi à sortir plusieurs autres pageots. Au cours de toute cette session, Joël qui pêchait en 25/100 avec 2 cannes a fait 2 petites daurades royales aussitôt remises à l’eau. Quant à lui, Dean n’a eu qu’une très belle touche - mais celle-ci fut sans suite. Après vérification de son montage, l’hameçon était coupé en deux au niveau de la hampe. Peut-être un congre ? De son côté, Marc a totalisé 6 pageots et une daurade royale – et tous ces poissons ont été pris avec des empiles de moins de 16/100.

Tous les pêcheurs savent bien que descendre en diamètre permet souvent de faire mordre des poissons difficiles- surtout en présence d’eaux très claires et une mer lisse comme un lac. Mais cette pêche s’étant déroulée de nuit, cette finesse n’a rien apporté en termes de discrétion. Néanmoins, elle a assurément allégé les empiles lors de la prise en gueule par les poissons – faisant ainsi que les appâts soient mieux aspirés. Peut-être également qu’un fil plus fin a été moins senti par les lèvres délicates de ces sparidés – ce qui les a certainement poussé à mieux engamer l’esche. On ne peut faire que des hypothèses mais une chose est certaine : l’utilisation d’empiles de très faibles diamètres a clairement fait la différence ce soir-là. Et quand les compétitions seront difficiles et que le moindre petit poisson comptera, Marc s’en souviendra !