Sparidés en roche à la calée avec Mathieu Courtin

Publié le vendredi 2 décembre 2022 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Daurade royale prise en roche au Ver de chalut Normandie Appâts

 

Mathieu utilise un trépied pour bien caler ses cannes dans ce milieu rocheux

 

Adepte du surfcasting, le membre du team Normandie Appâts Mathieu Courtin apprécie également les pêches à la calée en roche. Ce passionné de la mer étant également plongeur sous-marin, il connaît ainsi très bien les zones rocheuses qu’il pêche. Le fait d’y avoir chassé lui permet en effet de parfaitement connaître la configuration du fond, - des zones propices jusqu’à celles plus encombrées qu’il doit éviter. C’est un réel avantage quand on pêche dans ce type de milieu ! Ainsi, Mathieu a décidé lors de sa dernière session de pêcher les sparidés dans un secteur présentant un plateau rocheux s’étendant sur une centaine de mètres. De très faible déclivité, les fonds y sont peu importants. Mais au-delà du plateau, le pêcheur sait que la profondeur augmente rapidement avec des taches de sables, des herbiers de posidonie et des roches éparses. Ce secteur présentant des fonds mixtes est très riche en nourriture et Mathieu sait qu’il est donc très propice à la pêche de beaux sparidés.

 

Un anti-angle offre un parfait coulissement

 

Afin de cibler ces poissons si tatillons, Mathieu a choisi d’utiliser un montage pêche à la calée doté d’un anti-angle. Son tube en plastique doux présente en effet l’avantage d’offrir un meilleur coulissement de la ligne et d’opposer ainsi moins de résistance lorsque le poisson mord. L’idéal pour les sparidés si méfiants qui ont tendance à relâcher l’appât lorsqu’ils ressentent la moindre tension !

 

Montage coulissant avec cassant spécial milieux encombrés

 

Pour cette session de pêche à la calée dans ce milieu très encombré de roches, ce coulisseau offre également un autre avantage : il dispose d’une agrafe. Il est donc possible d’interposer un bout de nylon de plus faible résistance que le corps de ligne que vous utilisez. Avec les fonds très accidentés, les risques d’accrochages sont en effet trop nombreux. Le plomb peut ainsi se coincer entre des roches en plein combat ou même lorsqu’on ramène son montage pour l’escher à nouveau. On perd alors son bas de ligne et son poisson. En cas d’accrochage du plomb dans les rochers, ce cassant de moindre résistance cède et vous pouvez donc récupérer votre montage ainsi que votre prise. C’est un réel atout dans ces milieux si encombrés !

 

 

Le plateau rocheux s’étendant sur près de 100 m et Mathieu cherchant à pêcher derrière cette barrière, il sait qu’il doit utiliser un cassant assez robuste pour résister à un lancer puissant avec un plomb de 80 à 100 g. Il doit néanmoins pouvoir rompre le cassant avant sa ligne de 35/100. Il a donc choisi d’utiliser un nylon de 26/100 qui s’avère un bon compromis. Ce cassant est ainsi assez résistant pour pouvoir lancer et récupérer son plomb s’il n’est pas coincé dans les roches. Il sera toutefois le premier à céder en cas d’accrochage et permettra à Mathieu de récupérer son montage. Une astuce très utile dans ce type d’environnement rocheux – surtout en combat avec un beau poisson !

 

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Bibis Normandie Appâts
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Pour pêcher les sparidés en roches, Mathieu sait que le Bibi Normandie Appâts reste une valeur sûre. Ce ver à la peau épaisse résiste en effet beaucoup plus longtemps aux petits poissons parasites si présents dans ces milieux rocheux. Il permet donc d’attendre une belle prise telle qu’une belle daurade royale, un gros sar commun, etc.

 

Belle daurade royale prise par Mathieu au Bibi grâce à son montage coulissant avec cassant

 

Afin de visualiser les touches les plus fines ainsi que les touches à revenir, Mathieu a disposé sur chaque canne un écureuil. Ce petit lest placé entre deux anneaux évite que le poisson sente trop de résistance et indique au pêcheur quand le poisson revient vers le bord avec l’appât – ce qui est fréquent avec les sparidés. Sur une touche très subtile, Mathieu prend ainsi rapidement une première daurade royale au Bibi Normandie Appâts. En la ramenant au-dessus du plateau rocheux, il a bien pris soin de combattre le poisson canne haute afin d’éviter que le fil ne touche la roche. Son montage ne s’est pas accroché et il le relance donc aussitôt après avoir esché un nouveau Bibi.

 

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Ver de chalut Normandie Appâts

 

Durant cette session en roche, Mathieu a également décidé d’utiliser du Ver de chalut Normandie Appâts. C’est certainement un de ses appâts préférés toutes pêches confondues ! En effet, ce ver ultra iodé diffuse de très puissants effluves que les poissons sentent sur de très grandes distances – même avec un tronçon de quelques centimètres à peine. Il sait aussi que cet appât a la réputation justifiée de sélectionner les beaux poissons.

 

Ce pagre a mordu sur du Ver de chalut Normandie Appâts

 

Peu après avoir pêché sa première daurade, Mathieu a la surprise de prendre un pagre sur son autre montage coulissant avec cassant esché cette fois avec du Ver de chalut Normandie Appâts. Cette espèce est assez rare près des côtes – surtout quand il atteint de grandes tailles. Et même si celui-ci n’est pas aussi gros que Mathieu l’aurait voulu, ce sparidé reste donc une prise de choix pour le pêcheur. Avec les pointes blanches de ses caudales, ce poisson difficile à prendre du bord possède une livrée magnifique !

 

Une autre daurade royale prise cette fois-ci au Ver de chalut Normandie Appâts

 

Mathieu a de nouveau relancé au-delà du plateau rocheux vers la tache de sable repérée en plongée sous-marine. Très rapidement, il a la surprise de prendre une autre daurade faisant le même poids que la précédente. Rien d’étonnant car comme souvent avec ces poissons grégaires, les daurades évoluent souvent en groupes de même âge.

Plus tard dans la matinée, Mathieu encaisse un énorme départ sur sa canne. Le blank est plié en deux et le moulinet hurle pendant plus d’une dizaine de secondes sur le rush du poisson. Mathieu sentira les coups de tête typiques d’un beau sparidé mais le poisson casse malheureusement son traînard en 24/100. Comme il nous l’a confié avec philosophie : « en pêchant fin, on a plus de touches. Mais en milieux rocheux, on a également plus de risques de casses. C’est un compromis parfois dur à trouver, mais c’est le jeu ! »

 

Réglementation concernant la daurade royale :



 

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la daurade royale est de 23 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/

De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107?fbclid=IwAR1ntbi3fknwMKZfWzElNBRgKAOxbUcOKBWts0TV6FBnu6vxWptIiVaYYyU