Juste après son travail, Marc a décidé de faire une session sparidés nocturne sur une plage voisine située à 10 mn à peine de son entreprise. Un centre aéré à proximité utilise des spots si puissants qu’on y voit d’ailleurs comme en plein jour. C’est d’autant plus pratique pour Marc qui n’aura pas à utiliser sa frontale ! Comme il en a désormais l’habitude, Marc Puig a installé sa paire de cannes « à l’espagnole ». Elles sont placées légèrement penchées vers l’arrière sur leur pique et la ligne est tendue pour que le scion bandé soit à 90 °. Parfaitement parallèles les unes par rapport aux autres, elles se servent mutuellement de repères pour mieux détecter les touches les plus infimes quand on les regarde de côté. Elles indiquent même les touches dites « à revenir » quand le poisson revient vers le pêcheur avec l’appât.

En effet, cette façon de poser les cannes « à l’espagnole » offre de multiples avantages. Ainsi son principal atout est celui de montrer une touche à revenir sans avoir à utiliser un écureuil. En plaçant ainsi ses cannes, le scion bandé se détend quand le poisson revient vers le pêcheur. Mieux encore : la soudaine absence de tension dans la ligne lors d’une « touche à revenir » fait que sous le poids du moulinet, la canne penchée en arrière tourne sur elle-même. Le moulinet se retrouve donc de l’autre côté. Il agit ainsi comme un avertisseur de touche hyper visible – même à de grandes distances ! C’est super ingénieux et surtout…très efficace !

Comme pour toutes ses pêches de loisir, Marc Puig emploie de nouveau ici son désormais célèbre montage spécial longues distances ultra polyvalent. Il lui voue une entière confiance et les lecteurs de notre blog ont pu le constater au nombre des prises que Marc a fait avec en plusieurs années ! Un de ses principaux atouts est d’être simplifié au maximum pour obtenir un aérodynamisme optimal. Il permet donc d’atteindre des distances de lancer records. Marc sait ainsi que ce littoral offre une très faible déclivité. Le membre du team Normandie Appâts est habitué à ce type de plage plate, il sait donc qu’il est nécessaire de rechercher les plus grandes distances possibles lors des lancers pour atteindre des profondeurs suffisantes. Et ce montage est juste idéal pour aller rechercher les poissons très loin !

Ainsi, l’attache du traînard est juste constituée d’un mini rolling maintenu en place par de petits stop floats. Leur forme en grain de riz de taille ultra réduite contribue fortement à l’aérodynamisme du montage. Ces stop-floats ont un coulissement dur et permettent donc de positionner à votre guise cette attache sur l’arraché. Vous pouvez ainsi la placer en hauteur pour avoir une empile en pleine eau ou en position basse afin d’obtenir un traînard reposant sur le fond. Avec le rolling, il suffit également d’un simple nœud pour attacher une nouvelle empile. C’est le secret de l’extrême polyvalence de ce montage.

Pour cette sortie surfcasting, Marc a choisi d’utiliser un des meilleurs appâts en plage : le Ver de Sable ! Ce ver offre une excellente résistance à l’hameçon et il supporte très bien les lancers puissants malgré son apparence fragile. Mesurant 15 à 40 cm en moyenne, ce ver long est très fin. Sa faible section le rend donc ultra aérodynamique et il contribue ainsi à optimiser vos distances de lancer.

Dès le début de la soirée, les touches se sont enchaînées avec régularité. Marc a réussi à pêcher 3 marbrés mais un seul dépassait la taille minimale de capture. Les 2 autres qui étaient des juvéniles ont aussitôt été remis à l’eau avec soin.

En plus des marbrés, il parvient ainsi à sortir une première belle daurade faisant à peu près 1 kg. C’est bien la preuve que le Ver de Sable est redoutable d’efficacité sur tous les sparidés en plage !

Le membre du team Normandie Appâts a installé ses cannes vers 20.00 h et il n’a cessé de toucher du sparidé jusqu’à minuit. Séduit par ces excellentes conditions et des poissons mordeurs, il choisit donc de continuer pendant la nuit entière. Un appel à son amie Chaimaa pour la prévenir et Marc continue donc à pêcher. Mais de minuit au petit matin, il ne fait malheureusement plus aucun poisson ! Pire encore : des bancs de tassergals hyper denses passent au niveau de son montage et coupent sa ligne bien au-dessus de l’arraché. Il en a déjà observé dans le port situé juste à côté et ces bancs comptent jusqu’à plusieurs centaines d’individus. Nageant près de la surface gueule ouverte, le fil est ainsi tranché net à la moindre rencontre ! A plusieurs reprises, la ligne de Marc est coupée et il constate avoir perdu 50 à 70 m à chaque fois – ce qui fait qu’avec les bobines long cast ayant peu de contenance, il est obligé de prendre une nouvelle bobine neuve à plusieurs reprises. Autant de problèmes à gérer qui lui font perdre du temps de pêche !

Marc constatera après cette sortie que la marée montante commençait à 20.00 h et que l’étal se situait autour de 23.30 h. De même un petit vent ridait alors la mer mais celui-ci a disparu pour la seconde moitié de la nuit. Comme quoi il aurait mieux fait de rentrer chez lui à minuit et que, parfois, de courtes sorties aux bonnes périodes sont préférables à de longues sessions non prévues.