Session sparidés improvisée de Walter Sarret

Publié le vendredi 22 octobre 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Walter avec deux sars pris au circle hook

 

Le trépied de Walter lesté avec un sac de pierres et ses deux cannes dotées de son montage urfe / circle

 

Comme souvent avec Walter, sa décision d’aller pêcher a été prise sur un coup de tête. Après plusieurs mois sans pratiquer sa passion pour des raisons personnelles, cette session sparidé était pour lui une bonne façon de se changer les idées. Comme il nous l’a confié, la pêche n’est pas uniquement sa passion. Elle est également pour lui une véritable thérapie anti-stress ! Il a uniquement regardé la météo et - comme à son habitude - les horaires lunaires ainsi que les coefficients de marées. Toutes les conditions étant propices, il n’en fallait pas moins pour le décider. Beaucoup considèrent que la marée importe peu en Méditerranée car elle est très faible. Mais avec son expérience, Walter sait qu’elle influence de façon considérable les résultats en pêche. Coïncidant avec le lever de la lune, la marée montante débute ce matin-là à 9.00 h et Walter choisit donc de se rendre sur un de ses spots préférés dès l’aube.

 

Walter a également son sac de pêche et sa glacière. Un équipement minimal mais qui suffira pour cette courte session improvisée

 

Il connaît bien cette zone car il y pêche depuis l’âge de 6 ans ! Bien que situé à plus d’1.30 h de chez lui, ce spot est très riche en beaux sparidés et le décor est magnifique. Ce secteur au substrat mixte sable / roches lui a déjà permis de prendre de très nombreux sars et de belles daurades royales. Le déplacement vaut donc la peine ! Deux cannes, un trépied, son sac de pêche avec ses plombs et ses montages, une glacière : cela suffira pour une session de quelques heures ! Alors qu’il installe son poste, Walter constate que les eaux sont troubles à cause du coup de mer des jours précédents. La mer est encore houleuse avec des vagues venant d’est et crée de l’écume sur les têtes de roches affleurant à la surface. Des conditions optimales pour le sar – et Walter le sait bien !

 

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Cette session étant totalement improvisée, Walter n’a pas même eu le temps de se procurer des appâts frais auprès de Normandie Appâts. Ainsi, il a juste pris des anciens bibis de grosse taille qui lui restaient d’une ancienne sortie et qu’il avait congelés au cas où. Même s’il sait qu’ils ne valent pas un appât bien frais en termes d’attractivité, Walter estime que cela lui suffira pour cette sortie « coup de tête ».

 

Languette de seiche ligaturée à l’élastique enfilée sur son traînard doté d’un circle hook : la présentation est parfaite !

 

Walter avait également de la seiche dans son congélateur. Ses chairs très sapides diffusent des effluves très puissants et leur couleur blanche et nacrée est particulièrement attractive pour les poissons. Fidèle à ses habitudes, Walter a utilisé une aiguille à vers de forte section comme support pour ligaturer une large lanière découpée aux ciseaux. En multipliant les tours avec de l’élastique ultra fin, il obtient ainsi un tube régulier très robuste. Cette aiguille étant creuse, il n’a plus qu’à y faire passer le fil de son traînard jusqu’à arriver en butée de son circle hook et de rattacher le tout à son montage. Ce petit boudin de seiche est en effet trop rigide pour être transféré directement de l’aiguille à l’hameçon et cette astuce permet donc une présentation optimale de l’appât.

 

Montage urfe avec traînard + circle hook de Walter Sarret

 

Pour cette session rapide, Walter utilise à nouveau son montage urfe avec traînard doté d’un circle hook. Celui-ci lui a permis lors de ses dernières sorties de faire de très beaux poissons et il a donc une parfaite confiance en son efficacité. Ce montage offre l’avantage d’optimiser ses lancers avec un long traînard malgré l’utilisation d’un corps de ligne en 30/100. En effet, Walter sait que ce secteur mixte présente des têtes de roche qui peuvent être dangereuses pour sa ligne lors des combats - d’autant plus que les sparidés sont souvent de belles tailles dans cette zone ! Grâce à l’urfe rendant son montage ultra compact, Walter pourra ainsi atteindre le couloir de sable où il sait que les dorades royales passent pour rechercher leur nourriture. Situé à plus de 100 m au-delà d’un plateau rocheux, ce secteur lui a déjà permis de sortir de très belles dorades royales. D’où l’intérêt de parfaitement connaître sa zone de pêche !

 

Urfe et circle hook : le top pour un auto-ferrage optimisé !

 

Le circle hook offre la caractéristique d’être auto-ferrant. L’autre grand avantage de ce montage est l’association de l’urfe avec ce type d’hameçon. En effet, l’attache du traînard étant directement sur la tige reliée au plomb, l’auto-ferrage est optimal. Le traînard est ici en contact direct avec l’inertie du plomb et le circle hook fonctionne donc d’autant mieux. Dès que le poisson prend l’appât et se déplace avec, le circle joue immédiatement son rôle. Par expérience, Walter sait désormais que l’association d’un circle hook avec un urfe est une des meilleures combinaisons pour avoir un auto-ferrage optimal.

 

 

Avis de Walter Sarret du team Normandie Appâts sur le circle hook

J’adore pêcher les sparidés avec des circle hooks ! Une fois que cet hameçon est ancré dans le coin de la gueule de la daurade, la tenue du poisson est parfaite et les risques de décrochages sont pratiquement nuls. Ainsi, lors de mes premiers essais, j’ai même été étonné de la difficulté à enlever le circle des lèvres de mes prises tant il était solidement planté. En se plantant à la commissure des lèvres, le circle est également un avantage face à la daurade royale dont les dents coupent trop souvent les bas de ligne. J’apprécie enfin sa capacité à se planter au coin de la gueule des daurades. Avec un hameçon classique, il est fréquent que les petites daurades soient prises au fond de la gorge, ce qui peut les condamner. Ce n’est pas le cas avec un circle hook qui prend la plupart du temps au niveau des lèvres – ce qui permet de relâcher vos plus petites prises dans de bonnes conditions.

 

Premier sar à la seiche pour Walter !

 

Walter a une canne dont le montage est esché avec le blanc de seiche alors que l’autre a comme appât un beau bibi. Il les lance à la bonne distance dans le couloir de sable et les montages sont espacés d’une vingtaine de mètres environ. La première touche survient rapidement sur le montage esché à la seiche. Comme d’habitude avec le circle, le poisson s’est déjà ferré tout seul. Les coups de tête nerveux indiquent qu’il s’agit d’un sparidé mais il est petit. Après un court combat, Walter échoue un sar. De taille 2, le circle paraît disproportionné pour ce poisson de taille modeste mais prouve qu’il marche néanmoins parfaitement même avec une petite gueule.

 

Deuxième sar pour Walter !

 

Il relance aussitôt après avoir esché une nouvelle languette de seiche ligaturée à l’élastique fin. Sur son montage doté d’un bibi, il a la surprise de rapidement sortir un gros serran écriture qui est aussitôt libéré. Peu après, c’est au tour d’une énorme oblade qui a mordu sur la seiche. Walter recherchant surtout les sars et les daurades pour sa consommation personnelle, le pêcheur remet rapidement ce poisson à l’eau. Sur son montage esché au blanc de seiche, Walter enregistre assez vite des touches nerveuses. C’est de nouveau un sar de taille moyenne. Il était si goulu qu’il a mordu sur un boudin de seiche faisant presque la moitié de son corps !

 

Walter avec ses deux sars pêchés au circle hook – preuve que cet hameçon fonctionne très bien sur les sparidés !

 

Après une quasi-absence de touche durant près d’une heure, la canne de Walter eschée avec un beau bibi ploie soudainement et le frein crisse. Alors qu’il l’a prend en main, il sait que le poisson est déjà ferré grâce au circle hook et il entame directement le combat. C’est bien plus lourd !

 

Belle daurade royale prise au bibi par Walter !

 

Canne en main, il réalise aux coups de têtes lourds qu’il s’agit d’un beau sparidé. Il sait que la principale difficulté sur ce spot est de passer la zone rocheuse située devant lui. Il maintient donc son blank le plus haut possible. Le poisson effectue de nombreux rushs transversaux et Walter a peur que le fil ne croise une roche. Il a eu raison d’utiliser un corps de ligne en 30/100 ! La prise est bientôt échouée : il s’agit d’une belle daurade qui fait un peu plus d’1 kg.

 

Photo souvenir avant de ranger les affaires et de rentrer

 

Walter insistera encore près d’une heure mais les touches se raréfient. Il sort à nouveau un énorme serran écriture au bibi mais les poissons sont bien moins actifs. Il décide donc de mettre fin à sa session. Alors qu’il range ses affaires, le pêcheur est satisfait d’avoir fait sa première daurade royale depuis des mois. Cette sortie improvisée l’a apaisé. La pêche, ce n’est pas uniquement prendre du poisson. En permettant de se ressourcer en pleine nature, ce loisir est certainement un des meilleurs moyens de se changer la tête et d’oublier les tracas quotidiens. Et cela, Walter le sait depuis longtemps...