Session sparidés en Atlantique avec Mathieu Courtin

Publié le vendredi 15 avril 2022 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Mathieu avec un beau sar et une dorade grise pêchés en Atlantique

 

Afin de couvrir beaucoup d’espace, Mathieu apprécie de bien espacer ses piques

 

Mathieu Courtin a été invité récemment par des amis à venir pêcher à Hossegor dans le Sud-ouest. Le compétiteur étant habitué à ses plages du Sud de la France, ces quelques jours lui ont permis de se dépayser en pratiquant le surfcasting en Atlantique. Il a ainsi pu toucher en plage de nombreux sparidés. Étant donné les conditions très différentes en Atlantique (marées, forts courants, etc.), le compétiteur a ici utilisé des montages différents de ceux qu’il emploie habituellement. Ne connaissant pas la zone, il a opté pour une pêche de prospection en écartant au maximum ses piques afin de couvrir un plus vaste terrain. Il a également utilisé un montage différent sur chaque canne afin de se donner un maximum de chances. Pour cette sortie, 2 montages en particulier ont permis à Mathieu de toucher ces beaux sparidés : le montage à 1 empile haute et le montage 2 X 1 m.

 

Montage à 1 empile haute de Mathieu Courtin

 

Ce montage à empile haute est spécifiquement conçu pour présenter un appât en hauteur bien au-dessus du substrat. Il permet surtout de toucher en pleine eau des poissons tels que des sars, des bars francs et des bars mouchetés. Il est parfait pour les conditions de mer un peu agitées car l’empile haute assez longue donne un maximum de liberté à l’appât. Cette esche très mobile dans les courants et la houle est ainsi d’autant plus attractive ! Afin d’éviter néanmoins les problèmes de vrillages et les emmêlements, Mathieu l’a conçu dans du fluorocarbone en 33/100. Un bon compromis entre une bonne discrétion et la rigidité naturelle de ce fil quand il est choisi dans ce diamètre suffisamment épais. Mathieu adapte également sa longueur en fonction des conditions de mer. En effet, l’idéal est qu’elle soit la plus longue possible (discrétion, meilleure présentation) sans pour autant causer d’emmêlements. Un équilibre parfois dur à trouver. Ainsi, en cas de vagues ou de courants trop puissants, il la fait passer de 150 cm à 120 cm – voire moins !

 

Les micro-perles collées sont discrètes et limitent l’accroche des algues

 

L’empile est surélevée de 150 cm par rapport au plomb. Même avec l’angle de la canne, cette hauteur donne ainsi l’assurance que l’appât est en pleine eau bien au-dessus du fond. Cette empile est fixée sur le bas de ligne en 50/100 par un mini-rolling qui lui assure une parfaite rotation dans les courants et qui évite ainsi les phénomènes de vrillages. Cet émerillon est astucieusement maintenu en place par des micro-perles qui ont été collées. Leur avantage est ici d’éviter des nœuds de ligature qui pourraient retenir les algues dérivantes qui finiraient par alourdir inutilement la ligne en s’y fixant. Un minimum d’éléments et dans les plus petites tailles possibles limite au maximum l’accumulation de ces algues parasites qui rendent rapidement une ligne inopérante. Rien de pire que de passer son temps à « ramener de la salade » !

 

Montage 2 X 1 m de Mathieu Courtin

 

Mathieu ayant utilisé 2 cannes pour cette session en Atlantique, il a disposé un autre type de montage sur son second ensemble : un 2 X 1 m. Son principe est le même que pour le montage 2 X 2 m qu’il utilise très fréquemment pour les pêches fines des sparidés. Pour affronter les courants plus forts en Atlantique, il a juste réduit la taille de ses empiles à 1 m. De même, alors qu’il emploie habituellement du 22 à 26/100 pour la Méditerranée, il a ici utilisé du fluorocarbone de 28/100 qui s’avère ici aussi un bon compromis entre discrétion et rigidité structurelle afin de limiter les problèmes de vrillage.

 

 

L’Américain : un appât au top sur les sparidés en Atlantique !

 

Comme à son habitude, Mathieu disposait de nombreux appâts. Mais l’un d’entre eux s’est nettement démarqué des autres sur les sparidés durant son séjour : l’Américain !

 

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L’Américain est un ver très efficace qu’adore Mathieu pour ses pêches en surfcasting. Très sanglant, il diffuse son hémoglobine dans l’eau et attire donc les poissons sur de très grandes distances. Il est très polyvalent en termes d’espèces et permet aussi bien de toucher du sparidé (daurade royales, sars, dorade grises, marbrés, etc.) que du bar franc ou moucheté, de l’ombrine, etc. Et ce jour-là, tous les sparidés que Mathieu a touchés l’ont été avec ce ver !

 

Beau sar très clair pris par Mathieu avec un bel Américain Normandie Appâts

 

Le premier sparidé touché par Mathieu a été un beau sar ayant mordu sur son montage à 1 empile haute. Avec son corps étroit et sa puissance lui permettant d’affronter les courants, cette espèce apprécie particulièrement les conditions agitées qui soulèvent coquillages, vers et crustacés. Il est ainsi fréquent que ce sparidé rentre en activité alimentaire quand les vagues se lèvent et il recherche alors sa nourriture en pleine eau. Ce montage esché avec un bel américain était donc idéal pour ce type de poisson. Ce sar de sable pris par Mathieu présentait une livrée beaucoup plus claire que les sars vivant en milieu rocheux. La preuve que la robe des poissons s’adapte au milieu dans lequel ils vivent !

 

Réglementation :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du sar commun (Diplodus sargus) est de 25 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et de 23 cm en Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles.  
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/

De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107?fbclid=IwAR1ntbi3fknwMKZfWzElNBRgKAOxbUcOKBWts0TV6FBnu6vxWptIiVaYYyU

 

Un autre sparidé pris également par Mathieu sur un Américain : une dorade grise !

 

Peu après, c’est sur sa seconde canne que Mathieu perçoit des touches. C’est cette fois sur son montage 2 X 1 m qu’une dorade grise a mordu. Encore ici, l’Américain a nettement fait la différence et a de nouveau prouvé son extraordinaire efficacité sur les sparidés.

 

Sar et dorade grise : un joli doublé de sparidés pour Mathieu Courtin !

 

Les dorades grises ont une population plus abondante en Atlantique qu’en Méditerranée. Dans le sud, les plus grosses sont généralement touchées en bateau dans des profondeurs supérieures à 20 m et les individus touchés du bord sont très souvent des juvéniles. À l’inverse, il n’est pas rare de prendre en Atlantique des spécimens de « grisets » d’1 à 2 kg en surfcasting. Si besoin était, c’est bien la preuve que les poissons touchés et les techniques utilisées diffèrent fortement entre la Méditerranée et l’Atlantique !

 

Réglementation :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la dorade grise (Spondyliosoma cantharus) est de 23 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et en Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles. Vous noterez que la dorade grise ne fait pas partie des poissons devant être marqués par l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. Retrouvez toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/