Pour cette session de pêche à la calée des rochers pour pêcher sur des fonds mixtes roches / sable, Mathieu a choisi d’utiliser un montage coulissant. Les sparidés sont très méfiants et ils possèdent une grande sensibilité au niveau de la gueule. Le secret de l’efficacité de ce type de montage est d’offrir un coulissement parfait. L’avantage est ici de n’opposer aucune résistance quand le poisson goûte l’appât. C’est la raison principale pour laquelle Mathieu utilise ici ce type de montage. Mais son autre atout est aussi d’être très polyvalent puisqu’il permet de pêcher également des bars, des labres, etc. Grâce à un anti-emmêleur en plastique, le coulissement du fil est parfait et l’agrafe permet un changement facile et rapide de la plombée afin de pouvoir s’adapter aux différentes conditions rencontrées. Cet anti-angles léger s’oriente systématiquement dans l’axe de fuite du poisson – ce qui optimise encore le coulissement du fil. Le montage coulissant n’est pas fait pour des lancers longues distances et un arraché est donc inutile. Mathieu utilise donc directement un corps de ligne en nylon en 30/100 où il installe son coulisseau.

Celui-ci est stoppé par un rolling qui permet d’avoir une parfaite rotation du traînard d’1 à 2 m et donc d’éviter tous problèmes de vrillages. Mathieu utilise une perle dure suivie d’une perle molle noire pour préserver le nœud du bas de ligne des chocs qui pourraient l’abîmer lors du lancer. En effet, une perle molle seule s’écraserait lors du lancer et exposerait le nœud. Il évite ainsi toute fragilisation de son nœud de raccord, - ce qui serait susceptible d’entraîner une casse lors d’un combat avec un beau poisson. Mathieu utilise du fluorocarbone pour son traînard. Ce matériau offre l’avantage d’être particulièrement résistant à l’abrasion et son indice de réfraction très proche de l’eau (1,4 alors que celui de l’eau est d’1,3) lui confère une grande discrétion. Un hameçon octopus en taille 2 offre un bon compromis entre l’utilisation de beaux appâts et la taille de la gueule de sparidés.

Les appâts de Mathieu pour cette session :
Pour cette session ciblant les beaux sparidés, Mathieu a employé 3 types d’appâts différents : du crabe, du Bibi et du Ver de chalut Normandie Appâts. Un pour chaque canne afin de proposer un large éventail d’appâts et ainsi se donner un maximum de chances de toucher du poisson !

Le Bibi Normandie Appâts est une des meilleures esches pour ce type de milieu encombré et il est particulièrement efficace sur tous les sparidés. Avec sa peau épaisse, il offre tout d’abord l’avantage de décourager les petits poissons indésirables si présents sur ce type de zone. Très résistant, ce ver tient aussi très bien à l’hameçon et son jus particulièrement sapide attire les poissons sur de très grandes distances.

Mathieu rêvant de prendre un très gros sparidé du bord de type gros pagre, denti, etc., il n’a pas hésité à utiliser 2 gros bibis qu’il a retourné comme on le fait avec une chaussette afin que les chairs internes se retrouvent à l’extérieur. L’avantage du bibi retourné est d’être visuellement encore plus attractif car l’intérieur du bibi est nacré et offre des reflets irisés. De même, les chairs exposées sont plus appétissantes et libèrent un jus très attractif. Il les a fermement ligaturés sur un montage stewart avec 2 hameçons octopus en ligne pour un maximum de chance au ferrage. De quoi cibler de très gros poissons sur une canne placée un peu à l’écart.

Mathieu a également employé du Ver de chalut Normandie Appâts. Ce ver large et charnu mesure de 25 à 50 cm et peut être utilisé en tronçons. Il est extrêmement iodé et attire les sparidés de très loin - même avec une eau trouble ou de nuit. En effet, la substance colorée et odorante de couleur violacée qu’il contient est extrêmement puissante et elle se diffuse sur de très grandes distances. Le Chalut peut ainsi permettre des pêches exceptionnelles et il a la faculté de sélectionner les spécimens.

Comme nous le montre cette photo, Mathieu a ici utilisé un beau morceau de Chalut très épais pour cibler de gros poissons. Il l’a ligaturé avec soin avec de l’élastique fin pour qu’il tienne mieux lors du lancer et qu’il résiste mieux aux petits poissons indésirables. Sur son autre canne, il a également employé du crabe. Il l’a lui aussi enroulé de fil élastique fin mais de façon spécifique. Il a ligaturé toutes les pattes et la pince du côté opposé à l’hameçon. L’avantage est ici de former un bloc compact où ne subsiste aucun point de faiblesse. Cela évite qu’il éclate lors d’un lancer appuyé comme avec un eschage classique où l’hameçon ne tient qu’une partie du crabe. Cet eschage assure ainsi à cet ensemble un excellent maintien – y compris lors de lancers les plus puissants. Son aérodynamisme permet également d’atteindre de plus grandes distances.

Mathieu pêchant d’une digue rocheuse, il a utilisé un trépied pour ses cannes eschées au crabe et au Ver de Chalut. Ses pieds réglables permettent de caler parfaitement les cannes et leur disposition côte à côte fait qu’il est plus facile de repérer les touches. Mise plus à l’écart, la canne appâtée avec le double Bibi pour du gros sparidé est dans un pique coincé entre deux rochers. L’attente peut commencer.

Alors qu’il vient de caler ses cannes depuis peu de temps, Mathieu enregistre un départ ultra violent sur sa canne eschée avec du Ver de Chalut Normandie Appâts. Le frein du moulinet hurle et la canne ploie de façon impressionnante pendant le rush du poisson. Dès qu’il prend la canne, Mathieu sent de violents coups de tête. Il s’agit assurément d’un sparidé. Après un combat autoritaire, le pêcheur met rapidement au sec sa prise : il s’agit d’un pagre. Même si Mathieu aurait préféré qu’il soit plus gros, c’est néanmoins une prise rare du bord. Après les photos d’usage, il préfère libérer ce poisson. Il sait en effet qu’au-delà de la seule réglementation dont la taille minimale de capture est ridicule (18 cm), - cette espèce pouvant atteindre plus de 10 kg. Pêcheur sportif, Mathieu a ainsi à cœur de ne conserver que les plus beaux spécimens.

Alors que le soleil vient juste de se coucher, Mathieu réussit à sortir une superbe daurade royale. Ici encore, ce poisson a mordu au Ver de chalut Normandie Appâts.

Plus tard dans la soirée, c’est de nouveau sur sa canne eschée au Ver de chalut qu’il réussit à sortir un beau sar. De quoi prouver si besoin en était que c’est un appât hyper efficace sur les sparidés !

Juste avant de rentrer chez lui, Mathieu Courtin a même eu la surprise de toucher une espèce improbable : un poulpe ! Après une touche lourde faisant ployer progressivement la canne, le membre du team Normandie Appâts a ainsi eu la surprise de prendre ce céphalopode - et toujours au Ver de chalut ! Une prise véritablement hors normes qui prouve bien que tout peut arriver en pêche !