Session pêche de la daurade royale au crabe avec Walter Sarret

Publié le mercredi 12 juin 2019
  • Technique de pêche

 

C’est souvent la veille que je décide de la sortie du lendemain. Nous sommes fin mai et les conditions semblent excellentes pour la daurade. Les chaleurs se sont enfin installées après ces nombreux jours de vent qui refroidissaient l’eau. De même, le gros coefficient des marées à 106 est très favorable. Beaucoup de pêcheurs considèrent que la marée importe peu en Méditerranée car elle est très faible. A tord ! J’ai en effet remarqué qu’elle influence beaucoup les résultats en pêche. La lune est également très importante. Ainsi, pour cette session, j’ai choisi de pêcher à la levée de la nouvelle lune (lune donc noire) qui est très favorable à la pêche de la daurade royale (ainsi d’ailleurs que pour la plupart des espèces !) Ce sont l’ensemble de ces facteurs qui conditionnent mes horaires pour mes sorties et j’avoue que ca m’a souvent réussi.

 

 

Pour cette session, j’étais en poste une demi-heure avant le levée de lune et j’ai pêché jusqu’à midi. Les conditions étaient parfaites pour la pêche de la daurade car il n’y avait qu’un légère brise de nord ouest qui m’a permis d’avoir une meilleure perception de touches les plus fines sur des montages très sensibles. Ce n’est que vers midi que le vent s’est levé en tournant au sud est. Le climat très doux (28 degrés en fin de matinée) était également un avantage pour ce sparidé aimant la chaleur.

 

Pour ce type de pêche à la calée, j’utilise des cannes Trabucco Cattura Beach MN de 4,25 m dotés d’une buscle. Ce scion très sensible permet de repérer la moindre touche, ce qui est important quand on recherche la daurade royale. Mon corps de ligne est constitué de nylon 30/100 car les distances de lancer importent moins en pêche à la calée. Pour le montage, je privilégie le coulissant car il permet de n’opposer aucune résistance quand ce méfiant sparidé goute l’appât. Il est constitué d’un anti-angle de couleur neutre (ex : noir) et doté d’une agrafe qui permet de changer la plombée facilement afin de s’adapter aux conditions (profondeur, vents, courants, etc.) L’anti-angle est stoppé par un émerillon rolling. Afin de préserver le nœud des chocs qui pourraient l’abimer lors du lancer, j’utilise une perle dure de couleur verte suivie d’une perle molle noire. Encore ici, une touche de couleur augmente l’attractivité du montage. Les eaux étant très claires, j’ai utilisé un bas de ligne assez long en fluorocarbone (XPS Saltwater Trabucco) d’un diamètre de Ø 0.25.

 

 

Pour cette session, j’ai privilégié la pêche avec du crabe comme appât. Je sais que le spot où je pêche regorge de ces crustacés et que ces sparidés en consomment donc énormément. Tout juste sortis des viviers Normandie Appâts, ils sont d’une exceptionnelle fraicheur ! Ainsi, je n’ai pas à perdre de temps pour cette partie de pêche que je prévois courte.

 

 

Conseil:

 

J’aime utiliser des plombs plastifiés de différentes couleurs. Les daurades étant curieuses lorsqu’elles sont en recherche alimentaire, j’ai remarqué que les coloris rouges, jaunes ou bleus ont tendance à les attirer. Ainsi, j’ai fréquemment eu de bien meilleurs résultats avec ce type de plombée.

 

Afin de mieux piéger les belles aux sourcils d’or, mes « favouilles » sont montées sur un montage wishbone. Ce bas de ligne d’1,5 à 2 m en fluorocarbone d’un diamètre de Ø 0.25 est terminé par deux courtes empiles accolées dont chacune est dotée d’un hameçon rond spécial daurade. En arrachant la dernière patte arrière des deux cotés du crabe, chaque hameçon est glissé dans cette cavité et ressorti par le dos à travers la carapace. Ce montage est particulièrement efficace car la daurade royale ayant l’habitude de croquer le crabe à plusieurs reprises avant de l’avaler, il optimise les chances de la piquer.

 

Une fois installé, les touches surviennent rapidement. Normalement, les crabes de 3 / 4 cm sélectionnent les belles daurades. J’ai pourtant la surprise lors de cette matinée de prendre des daurades royales de quelques centaines de grammes. Vérifiant régulièrement mes appâts, je constate que je ramène souvent mes favouilles écrasées ou coupées en deux. A croire que ce matin les grosses daurades tuent le crabe non pour s’alimenter mais juste par agressivité en ne le croquant qu’une seule fois ! Elles laissent ainsi de petits morceaux de favouille. Mon montage wishbone étant constitué de deux hameçons, il y a de fortes chance que ce soient ces morceaux que les blanquettes mangent, - et non le crabe entier. C’est ce genre de réflexion qui fait avancer en pêche et qui vous permet souvent de faire la différence !

 

 

Je place de plus gros crabes et je ramène les montages de quelques mètres toutes les dix minutes. Je sais qu’ainsi mes appâts ne sont pas dans un trou ou camouflé dans un herbier. De même, ce mouvement peut inciter les daurades à mordre plus franchement. La pêche à la calée n’est pas une pêche inactive quand on cherche à bien la pratiquer ! Ma stratégie fonctionne et j’enregistre ma première belle touche. Le poisson fait 700 g. J’espère vraiment faire mieux ! La deuxième daurade ne se fait pas attendre et quelques minutes après avoir relancé, c’est à nouveau la touche. Le combat est plus lourd. Etant en 25 / 100, je la combats en finesse sans me précipiter. Je garde également la canne haute afin d’éviter que le fil ne croise un rocher et ne cède. Ce poisson est déjà plus beau et accusera 1,6 kg au peson.

 

 

Malgré d’autres crabes ramenés juste mâchés, j’arrive un peu plus tard à ferrer une autre belle daurade. Le combat est lui aussi puissant et je ressens les coups de tête typique de ce sparidé dans la canne. Une fois le poisson bien travaillé, je le ramène à la berge. Cette daurade royale pèse 1,8 kg. C’est déjà un beau spécimen qui fait plaisir à voir !

 

 

Ces trois daurades royales ont été prises les deux premières heures de pêche, - juste au lever de la nouvelle lune. Juste après, les poissons seront moins actifs et à part quelques crabes mâchouillés, je ne ferai plus rien jusqu’à midi. Ce n’est qu’à la maison que je m’aperçois qu’un de poissons pris ce matin a envoyé des gouttes sur l’objectif de mon appareil photo. Certaines photos sont un peu troubles. Quel dommage ! Je vérifierai mieux la prochaine fois.

 

 

Cette matinée fut une belle session qui montre que de beaux crabes peuvent sélectionner de belles daurades. Elle prouve également que l’important est d’être présent au bon endroit juste au bon moment ! D’autant que parmi tous les pêcheurs présents ce jour là, je fus le seul à prendre du poisson !

 

Ce petit compte rendu étant le premier que je fais pour le blog, j’en profite pour remercier Normandie appâts pour la confiance que cette société m’a accordée en me recrutant dans son team.

 

Présentation de Walter Sarret, membre du team Normandie Appâts

 

Je suis passionné de pêche depuis l’âge de 7 ans. Ma technique préférée est le surfcasting que je pratique en loisir depuis toujours et en compétition depuis maintenant plus de 20 ans. J’ai remporté plusieurs trophées. J’ai ainsi participé 4 fois au championnat de France de surfcasting et j’ai gagné une médaille de bronze par club en 2013. J’ai également remporté plusieurs fois le titre de champion régional par club.

Je suis toujours à la recherche d’innovations dans mes montages car je pense que les résultats en pêche peuvent se jouer à des détails. J’aime ainsi la compétition car elle donne l’occasion de juger de l’efficacité de nouveaux montages directement sur le terrain.

J’apprécie particulièrement la pêche à la calée à la recherche des sparidés, et notamment de la reine daurade royale. Une de mes technique de prédilection est aussi le bar (ou loup) en surfcasting lors des coups de mer hivernaux.

Comme un grand nombre de pêcheurs, j’utilise depuis longtemps les vers distribués par Normandie Appâts. Faire désormais partie du son team est une véritable chance et j’espère qu’elle me donnera l’occasion de faire partager au plus grand nombre les résultats de mes sorties ainsi que les astuces que j’utilise.