Session oblades avec Marc Puig

Publié le vendredi 7 mai 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Marc avec une oblade prise à mi-eau à la dure Normandie Appâts

 

Le poste de Marc est parfaitement organisé pour cette session

 

Pour cette session de printemps, Marc a prévu un parapluie contre le vent encore frais en cette saison

 

Lors d’une de ses dernières sessions pêche, le membre du team Normandie Appâts Marc Puig a souhaité tester l’efficacité des perles pailletées sur les oblades avec son montage multi-profondeur. Découvrez avec lui ce poisson étonnant qui offre la particularité d’être un des rares sparidés à être carnassier et à vivre en pleine eau.

 

 

L’oblade

 

Nom scientifique : Oblada melanura 
Famille : Sparidae (sparidés)
Noms communs : Oblade, blade.

 

L’oblade est un poisson grégaire vivant en bancs importants (photo d’Alberto Romeo – Wikipedia – licence de documentation libre GNU)

 

Adulte, l’oblade a une taille moyenne de 20 à 30 cm mais elle peut atteindre près de 40 cm pour un poids de 700 / 800 g. Ce sparidé est de forme oblongue avec une couleur argentée / bleutée. Elle sera facilement  reconnaissable par ses grands yeux et la tache noire ourlée d’un liseré blanc à la base de sa queue. Sa gueule de petite taille orientée vers le haut montre bien que ce sparidé se nourrit surtout en pleine eau ou dans les strates proches de la surface. Sur le devant, ses incisives sont pointues et tranchantes. Ce poisson n’a pas la valeur gustative d’autres sparidés et sa chair est assez molle. Au niveau législatif, l’oblade n’a pas de taille minimale de capture. Si vous souhaitez en conserver pour une consommation personnelle, nous vous conseillons de ne garder que les plus grosses – les individus les plus petits n’ayant que peu de chair.

 

Comme la bonite, l’oblade est un prédateur qui peut créer des chasses impressionnantes !

 

Tout comme la daurade royale, l’oblade est un sparidé mais elle a la particularité de vivre et de se nourrir en pleine eau ou à proximité de la surface. Grégaire, ce poisson vit en bancs compact pouvant regrouper de très nombreux individus. L’oblade est très présente en Méditerranée dans les zones côtières jusqu’à 30 / 40 m de profondeur durant les beaux jours. Comme d’autres sparidés, elle migre en hiver dans des eaux plus profondes et tempérées. Elle apprécie les fonds rocheux ou les zones d’herbiers mais on peut également en trouver en plage. Ce sparidé est omnivore et mange aussi bien des algues, des larves, des vers, des crustacés que des petits poissons. Vous noterez que c’est un prédateur opportuniste qui n’hésite pas à chasser en meute de petits poissons fourrages vivant en bancs. Leur agressivité est telle qu’elles créent des chasses comme les bonites et elles peuvent alors décimer un banc entier.

 

Le saviez-vous ?

 

 

Les oblades sont des sparidés carnassiers très voraces ! 
Le nom oblade provient du latin oblatum signifiant « offert », « donné », etc. L’origine de cette appellation montre bien que ce poisson est abondant et facile à pêcher. C’est un des rares sparidés à chasser en bancs des poissons comme un véritable prédateur. Les chasses en surface peuvent ainsi s’étendre sur de très vastes surfaces. Comme les piranhas, les oblades n’hésitent pas à attaquer des proies de mêmes tailles qu’elles – voire même plus grandes ! Avec leurs petites incisives très tranchantes, elles déchiquètent alors à plusieurs leur proie par morceaux avec une férocité étonnante.

 

 

Montage multi-profondeurs de Marc Puig

 

Marc a testé sur les oblades son montage multi-profondeurs avec des perles flottantes pailletées

 

Dans les zones qu’il ne connaît pas et qu’il n’a jamais pêchées, Marc utilise son montage multi-profondeur. Celui-ci offre l’avantage de disposer de plusieurs empiles permettant de prospecter plusieurs couches d’eau en même temps. Ainsi, le traînard cible les espèces benthiques se nourrissant sur le fond (ex : daurades royales, marbrés, etc.). De leur côté, les empiles hautes avec perles flottantes intéressent les prédateurs évoluant en pleine eau ou à proximité de la surface tels que les oblades, les orphies, les chinchards (sévereaux), les palomines, les bars, etc.

 

Le système de fixation des empiles de Marc : d’un côté les couleurs du drapeau espagnol, de l’autre, le bleu – blanc - rouge du drapeau français

 

Le système de fixation des empiles de Marc est très épuré et dispose d’éléments de très petites tailles. Le montage gagne ainsi en discrétion et en aérodynamisme. En réduisant le phénomène de trainée dans l’air lors du lancer, ces petits accessoires contribuent en effet à atteindre de plus grandes distances. Marc utilise ainsi des mini perles collées pour maintenir sa perle clipot en place. Ces perles étant de très petite taille, il en place deux de chaque côté afin que la tenue sur le bas de ligne avec la colle soit meilleure. Des micro perles plates sont intercalées entre la perle clipot et les perles d’arrêt. Elles agissent comme des roulements à billes en fluidifiant la rotation multidirectionnelle de l’empile – ce qui limite les phénomènes de vrillages.

 

Astuce de Marc Puig :

 

 

Quand une perle à 4 trous peut accueillir un bas de ligne de 45 à 50/100 servant de base à un montage, le trou est généralement trop gros pour bloquer efficacement une empile fine (ex : 18/100). Même en effectuant un double nœud, celui-ci est trop petit et ne forme donc pas une butée efficace – ce qui fait que l’empile peut glisser hors du trou de la perle clipot. L’astuce pour que le nœud soit suffisamment gros est alors de prendre un petit morceau de nylon de même diamètre que votre empile et d’effectuer un nœud de chirurgien avec.

 

Le nœud est réalisé avec une double épaisseur de fluorocarbone pour former une butée solide (Marc a coupé les brins excédentaires après la photo de démonstration)

 

En coupant au ras tous les brins excédentaires, vous avez alors un nœud suffisamment gros pour qu’il constitue une butée solide pour votre empile contre le trou de la perle clipot. C’est simple et…très efficace !

 

Les perles flottantes autobloquantes de Marc sont pailletées pour attirer les carnassiers de pleine eau (oblades, orphies, bars, etc.)

 

Les perles flottantes des empiles hautes sont autobloquantes. Elles offrent ainsi un coulissement dur qui est très pratique pour s’adapter à toutes les tailles de ver quand les hameçons sont eschés à l’aiguille en remontant sur l’empile. Présentant différentes couleurs (verte, rose, jaune, orange, or, blanc, etc.), elles sont également pailletées.

 

Marc avec une oblade prise à la dure rouge sur une empile flottante

 

En fait, ces perles ont ici un double emploi. Tout d’abord, elles font flotter l’appât dans l’eau qui se trouve alors dans les couches d’eau où sont ses prédateurs (bars, oblades, orphies, etc.). De même, lorsque ces perles pailletées sont agitées par les courants et la houle, leurs multiples reflets multidirectionnels dans l’eau attirent les poissons carnassiers sur de grandes distances.

 

Marc dispose de nombreux montages multi-profondeurs prêts à l’avance

 

Ces perles jouent donc le rôle de teasers visuels très efficaces grâce à leurs paillettes. Peut-être est-ce lié à leur ressemblance avec des écailles telles que celles laissées après une chasse ou encore aux reflets que produisent les bancs de petits alevins ? Quelle qu’en soient les raisons, ces paillettes attirent les prédateurs de très loin ! En interaction constante avec le milieu dans lequel ils évoluent, les poissons sont naturellement curieux. Et des carnassiers tels que les oblades le sont encore plus pour pouvoir se nourrir !

 

Les perles flottantes pailletées sont si attractives que les oblades les gobent avec l’appât !

 

Ainsi, Marc a eu la surprise de constater que les perles pailletées qui se trouvaient pourtant beaucoup plus haut que l’appât étaient souvent entièrement gobées par les oblades. C’est dire combien ces perles sont attractives sur ce petit prédateur ! Les coloris qui ont le mieux fonctionné durant sa session furent le vert et le doré. Marc a même eu la surprise de prendre une oblade qui avait mangé successivement l’appât des deux empiles. Elle l'avait si goulument avalé que les deux perles étaient dans sa gueule !

 

Cette oblade a mordu sur une empile dotée d’une perle flottante pailletée dorée et eschée à la Dure rouge

 

Le pêcheur qui voulait vérifier pour de futurs concours si ces perles étaient attractives sur les oblades a ainsi pu confirmer leur efficacité. Des poissons aussi abondants que les oblades représentant de nombreux points, Marc n’hésitera donc pas à utiliser ces perles en championnat. Les concours se gagnent aussi en amont en testant ses montages – et certains petits détails peuvent vraiment faire la différence !

 

 

Les appâts de Marc Puig pour l’oblade

 

Les empiles hautes dotées de perles flottantes sont eschées avec de la dure Normandie Appâts

 

Pour cette session d’entraînement où il souhaitait tester les perles flottantes pailletées sur les oblades, Marc a utilisé des Dures Normandie Appâts.

 

Dures rouges Normandie Appâts
Acheter sur appats.shop

 

Dure rouge eschée à l’aiguille sur une empile dotée d’une perle flottante pailletée et dorée

 

Dures vertes Normandie Appâts
Acheter sur appats.shop

 

Ces vers offrent l’avantage d’être hyper polyvalents et d’intéresser un maximum d’espèces. Bien qu’assez fin, ils sont résistants et s’enfilent facilement à l’aiguille. Ils offrent l’avantage d’être assez légers pour rester entre deux eaux avec une perle flottante mais d’être néanmoins assez robustes pour supporter les attaques des petits poissons indésirables. Pour cibler les oblades et d’autres petits prédateurs de pleine eau, la Dure est donc idéale !

 

 

« Quittez vos écrans et allez pêcher ! »

 

Même s’il s’entraîne pour les futures compétitions, Marc se détend lors de sa session pêche

 

Lors de sa session, Marc a profité de l’attente entre deux touches pour alimenter sa page Facebook prise après prise. Le pêcheur a alors souligné que même avec le couvre-feu et en début de saison, il était possible de faire de belles sorties pêche. Car même une session pêche peu productive vaut toujours mieux que de rester enfermer chez soi ! Et il y a toujours la possibilité de prendre un poisson record dont on se souviendra longtemps. Comme le dit Marc avec philosophie : « si vous aimez la pêche, quittez donc vos écrans et allez pêcher ! ».