Lors de sa dernière sortie pêche en bateau, Mathieu Courtin du team Normandie Appâts a eu la chance de toucher de nombreuses dorades grises de belles tailles. Par rapport à d’autres sparidés plus recherchés tels que la daurade royale, ce poisson mérite en fait d’être beaucoup plus connu. Très combattif sur lignes fines, ce sparidé est en effet très plaisant à pêcher et…à consommer ! Voici quelques informations qui vous permettront de mieux aborder sa pêche :

Nom scientifique : Spondyliosoma Cantharus.
Famille : Sparidae (sparidé)
Noms communs : Selon les régions, la dorade grise est également nommée griset, canthe, canthère, canthare, tanude, gallet, brème de mer, etc.

La dorade grise est un poisson pouvant atteindre 60 cm et peser jusqu’à plus de 3 kg. Ce sparidé a un régime alimentaire carnivore très varié : annélides (vers), gastéropodes, bivalves, céphalopodes, crustacés, petits poissons, etc. Les dorades grises rencontrées du bord sont souvent de jeunes sujets. Aux beaux jours (été, automne), les individus les plus gros (les plus âgés) se trouvent généralement dans des fonds plus importants compris entre 15 à 50 m. C’est donc une période parfaite pour aller rechercher les beaux spécimens en bateau dans ces profondeurs sur les substrats qu’elles apprécient : les plateaux rocheux, les secs, les gravières situées au bas de tombants rocheux, les fonds coralligènes, etc. Et cela, Mathieu Courtin le sait bien ! C’est donc en connaissance de cause que le membre du team Normandie Appâts a organisé cette sortie bateau dédiée à la pêche de ce sparidé sur un plateau rocheux qu’il connaît parfaitement.

Comme pour sa précédente session dorades grises, Mathieu Courtin utilise ici de nouveau un Montage Sparidés Napa. C’est en effet pour lui autant de temps de gagné en pêche car il lui offre l’avantage d’être immédiatement prêt à l’emploi.

Conditionné dans un packaging en carton et monté sur un plioir rond en mousse EVA ultra pratique, il suffit de le dérouler et de l’attacher à la ligne pour commencer à pêcher. Un conditionnement vraiment malin qui permet de toujours disposer d’un montage à portée de main tout en facilitant son transport dans un sac ou une poche !

Ce montage a été spécifiquement conçu pour pêcher les sparidés par de grands spécialistes de cette technique. Ainsi, il est entièrement en fluorocarbone pour un maximum de discrétion face à ces poissons si méfiants (indice de réfraction proche de l’eau). Vous noterez d’ailleurs, que ce matériau offre également une excellente résistance face à leur puissante mâchoire. Ce montage dispose de 2 empiles de 30 cm en 26/100 – celles-ci étant écartées de 35 cm afin d’éviter les emmêlements. Situé en bas du montage, le traînard plus long (60 cm) est destiné à présenter l’appât sur le fond. Cette configuration permet donc de pêcher 3 couches d’eau différentes – ce qui démultiplie les chances de toucher du poisson ! Ces empiles sont maintenues sur le bas de ligne avec des roto-perles à 4 trous et encadrées de micro-perles pour encore plus de fluidité. Ce système de fixation garantit une parfaite rotation des empiles dans toutes les directions et évite donc les phénomènes de vrillages si fréquents lorsqu’on pêche en bateau. Signalons que la boucle du haut permettant l’attache du montage sur votre corps de ligne est protégée par une gaine en silicone. Cela vous assure d’avoir 100 % de la résistance du fil lors du combat. De même, la gaine silicone transparente sur l’agrafe du bas coulisse et permet donc un changement très rapide de votre plomb afin de vous adapter aux différentes profondeurs rencontrées.

Pour cette session dorades grises, Mathieu a décidé d’utiliser du Bibi. C’est un ver très robuste qui est parfait pour rechercher les sparidés en bateau. Grâce à sa peau épaisse, il offre en effet l’avantage de beaucoup mieux résister aux petits poissons indésirables tels que les girelles, les serrans, etc. qui picorent par petites bouchées les vers et qui vident les hameçons en quelques instants. Sa forte section représentant une belle bouchée en fait également un appât parfait pour sélectionner les plus beaux spécimens de dorades grises.

Ce ver de 10 à 18 cm est résistant et supporte bien les attaques du menu fretin en attente de gros sparidés. Avec son corps épais et ferme, le Mouron Normandie Appâts a tendance à sélectionner les beaux poissons. Des tronçons de quelques centimètres sont suffisants pour escher un hameçon – ce qui le rend économique à l’usage. Ce ver est particulièrement attractif sur tous les sparidés – dont bien sûr les dorades grises !

Lors de cette sortie, Mathieu a réussi à enchaîner les prises de très belles dorades grises. Grâce à son moteur électrique, il s’est placé en stationnaire au-dessus d’un plateau rocheux caressé par les courants : un excellent spot quand on recherche spécifiquement ce sparidé ! Après avoir procédé à un amorçage à base de sardines nommé strouille, le membre du team Normandie Appâts ne tarde pas à toucher de la dorade grise. C’est un très gros mâle. Il est facilement reconnaissable à sa livrée bien plus sombre et son front bombé mais pas uniquement. En effet, tous les spécimens de grandes tailles sont en fait des mâles ! Ainsi, quand ce poisson qui naît femelle atteint les 7 à 8 ans et qu’il dépasse 35 cm environ, il change de sexe et devient mâle (poisson hermaphrodite protogyne).

Avec sa gueule proportionnellement plus petite que celle d’une daurade royale, « la grise » crée de nombreuses petites touches et il faut ferrer uniquement les plus franches. Mathieu vous conseille d’ailleurs vivement d’escher vos vers à l’aiguille pour des ferrages plus réussis.

Les combats avec ce sparidé sont très intéressants. Avec ses flancs très larges et musculeux, ce poisson est particulièrement puissant. Mais avec un ferrage franc et en l’éloignant dans un premier temps de la roche, il est possible de la combattre sans risques en pleine eau – même avec une ligne relativement fine. Les rushs et les violents coups de tête nécessitent toutefois un excellent réglage de votre frein. Une canne assez souple et bien progressive limitera également les risques de casses ou de décrochages.

Lors de sa session, Mathieu n’a conservé que les plus grosses dorades grises (celles dépassant les 30 / 35 cm) et il a libéré avec soin toutes celles de tailles inférieures par respect pour la ressource.