Comme nos lecteurs le savent, Walter Sarret programme ses sorties en fonction de la lune et des marées. Ces derniers jours de septembre, il a ainsi enchaîné les pêches à la calée car la fin du cycle lunaire s’approchait. Juste avant la nouvelle lune, le membre du team Normandie Appâts estime que les daurades sont alors beaucoup plus indécises et qu’elles peuvent manger à n’importe quel moment – rendant alors la pêche plus aléatoire et incertaine. Même les marées et les courants sont alors bizarres d’après lui ! A l’approche d’une telle échéance, il était donc d’autant plus urgent pour Walter d’aller profiter de la dernière lune montante avant cette échéance. Une occasion à ne pas rater !

Comme pour sa dernière sortie, Walter utilise son montage coulissant anti-emmêlements ultra polyvalent – une valeur sûre pour les pêches à la calée des belles daurades royales ! Ce montage est directement réalisé sur le corps de ligne du moulinet en 30/100. L’utilisation d’un tel diamètre se justifie par l’environnement très encombré et sur le fait qu’il ne soit pas nécessaire de lancer très loin en pêche à la calée - les poissons se trouvant souvent très près des rives en digues rocheuses. La raison pour laquelle ce montage est aussi simple qu’efficace est qu’il est parfaitement coulissant grâce à son mini coulisseau transparent. Cet accessoire est d’ailleurs la base même de ce montage !

La matière plastique très douce de ce petit accessoire permet d’avoir un parfait coulissement de la ligne – ce qui est un réel atout face aux belles daurades royales dont la légendaire méfiance est bien connue ! Ces poissons ont en effet l’habitude de « goûter » de nombreuses fois l’appât en le prenant en gueule puis en le recrachant à plusieurs reprises avant de l’avaler. À la moindre tension dans le traînard, elles prennent peur et se désintéressent alors de l’appât. Ce mini coulisseau offre également l’avantage de disposer d’une agrafe qui lui permet de changer rapidement de plombée afin de pouvoir s’adapter aux différentes conditions rencontrées (vent, profondeur, courants, etc.).

Walter a également remplacé le rolling simple communément utilisé par un rolling triple. Les avantages sont multiples. Ainsi, un rolling triple évite les phénomènes de vrillages du traînard grâce à sa rotation multidirectionnelle parfaite. C’est fréquemment le cas avec un appât tel que le crabe ou un gros Bibi qui s’est tassé sur l’hameçon. Ils tournent en effet lors de la récupération ou en présence de forts courants. Dans ces cas, votre traînard n’offre plus une bonne présentation et il devient nécessaire d’en changer. L’autre atout d’un rolling triple est qu’une fois inséré dans le couvre nœud, l’ensemble ainsi créé constitue une partie rigidifiée sur une bonne longueur. Les risques d’emmêlements entre le coulisseau et le long bas de ligne lors des lancers sont ainsi fortement réduits.

Afin de protéger efficacement le nœud de raccord du traînard, Walter utilise dans son montage une perle dure et une perle molle en caoutchouc. Il est en effet très important de protéger le nœud de raccord au rolling triple des chocs répétés du coulisseau. En effet, celui-ci est chargé d’un plomb et il vient taper sur ce nœud lors du lancer – ce qui le fragilise. La perle molle sert d’amortisseur mais sa matière molle s’écrase sous la pression. L’ajout d’une perle dure évite donc que le nœud soit exposé. Cet ensemble est vraiment très important pour éviter les casses impromptues en combat. Il serait dommage de perdre un beau poisson pour un simple détail !

Les daurades royales sont naturellement curieuses, Walter n’hésite pas à utiliser des plombs aux couleurs vives (jaunes, roses, etc.). Il apprécie même les plombs aux teintes contrastées (ex : comme ici un bleu – blanc – rouge très français). Il estime en effet que ces coloris voyants attirent ces sparidés sur de plus grandes distances. Son traînard est en fluorocarbone 24 à 2/100 pour plus de discrétion – ce matériau ayant un indice de réfraction très proche de celui de l’eau. Sa longueur d’1,5 à 2 m contribue également à une bonne présentation de l’appât. Ultra solide et très piquant, l’hameçon rond de type « chinu » est parfaitement adapté à la pêche de la daurade royale. Pour l’utilisation de gros Bibis, Walter n’hésite pas à utiliser des modèles en taille 1 à 1/0.

Le Bibi Normandie Appâts est un appât vraiment parfait pour rechercher la daurade royale car cette espèce apprécie particulièrement les vers. Avec sa couleur blanc nacré et son jus très sapide attirant les poissons sur de très grandes distances, le Bibi est considéré à juste titre par les pêcheurs comme un des meilleurs appâts à daurades royales ! Les plus grands modèles de Bibis mesurant jusqu’à plus de 12 cm ont une très forte section qui en font une très grosse bouchée. C’est même le ver le plus épais que vous puissiez utiliser ! Avec sa peau robuste, il offre également l’avantage de très bien résister aux petits poissons indésirables - ce qui permet d’attendre le passage d’un beau spécimen. Esché de part en part avec soin afin qu’il conserve tout son jus, un gros Bibi Normandie Appâts est donc idéal pour sélectionner les plus belles daurades royales !

Arrivé sur son spot à 6.00 h avant l’aube, Walter Sarret sait que la fin de la marée montante se déroule en fin de matinée. D’après son expérience, toutes les conditions sont ici réunies pour pêcher une très belle daurade royale. Car quand il pêche, le membre du team Normandie Appâts ne recherche pas tant la quantité mais bien la qualité – et en l’occurrence, le plus gros poisson possible. Battre son propre record de daurade royale est ainsi un des buts qu’il s’est fixé. Il sait que les gros Bibis Normandie Appâts qu’il a eschés sont parfaits pour cibler un tel spécimen. Et le résultat ne se fait pas attendre puisqu’en milieu de matinée, il réussit à pêcher une superbe daurade royale d’1,3 kg. C’est un très beau poisson, mais Walter espère faire encore plus gros et il insiste donc.

À l’approche de midi, Walter subit un départ au frein spectaculaire. Il combat quelques instants une daurade royale et il comprend rapidement aux gros coups de tête qu’il s’agit d’un énorme spécimen. Mais après un rush très puissant, sa ligne se détend d’un coup. Il l’a perdu. Même s’il a réussi à pêcher une belle daurade royale juste auparavant, il y a de quoi rager ! Après vérification, il constate que le traînard est coupé juste avant le nœud de l’hameçon. Certainement les dents coupantes d’une grosse daurade royale. Pour une des rares fois qu’il ne pêchait pas au circle hook en utilisant du Bibi, cela lui fait manquer le poisson de sa saison – voire même son record personnel. Inutile de vous préciser que lorsqu’il pêchera au ver lors de ses prochaines sorties, Walter utilisera systématiquement un hameçon circle hook !