Parmi les nombreuses astuces que les pêcheurs en surfcasting devraient connaître, le panachage d’appâts est certainement une des plus sous-estimées. En effet, associer différents appâts sur le même hameçon offre de multiples avantages. Et son premier atout est bien sa redoutable efficacité !

Tous les pêcheurs expérimentés le savent bien : disposer de plusieurs appâts fait bien souvent la différence sur le terrain. En effet, les poissons sont souvent d’humeur changeante et ils peuvent n’accepter de manger qu’un seul type d’appât. Il est ainsi fréquent qu’ils ne mangent qu’un type de ver un jour donné et qu’ils n’acceptent qu’une esche totalement différente le lendemain. Et ne pas avoir l’appât du jour correspond bien souvent à une bredouille ! Ainsi, il vaut mieux avoir une belle variété de vers différents plutôt qu’une grande quantité d’un seul appât. Et ce large éventail d’esches offre également un avantage de taille : la possibilité de panacher vos appâts ! Voici quelques vers Normandie Appâts qui gagnent à être associés ensemble ou avec des esches carnées blanches (chairs de céphalopodes, de coquillages, etc.).

Par souci de discrétion et afin d’optimiser la présentation de votre esche pour séduire les poissons les plus méfiants (ex : sparidés), il est conseillé d’utiliser un traînard long. Et même en ayant plusieurs cannes en action de pêche, il est alors difficile de proposer tous les types d’appâts. Or il est fréquent que les poissons se focalisent sur un seul type de ver et boudent les autres. L’avantage du panachage est ici évident. « Varier les menus » en proposant deux appâts sur le même hameçon vous permet ainsi de multiplier vos chances de trouver « l’appât du jour ».

Un des premiers avantages d’escher deux types d’appâts en même temps est tout d’abord de proposer une plus grosse bouchée. C’est logique ! Celle-ci a donc tendance à sélectionner les plus beaux poissons. C’est d’autant plus appréciable en présence de petits poissons parasites qui ont le don de « nettoyer » les hameçons très rapidement. En vous permettant d’attendre plus longtemps, le panachage d’appâts permet ainsi de cibler les plus beaux spécimens.

Une bonne astuce est ainsi d’enfiler en premier un ver ultra odorant tel qu’un morceau de ver de chalut suivi par un appât ultra robuste comme par exemple un beau bibi. Vous profitez ainsi des effluves attractifs très puissants de l’un tout en ayant la résistance de l’autre. C’est ultra efficace ! Ce type de belle bouchée sera ainsi particulièrement recommandé en début et en fin de saison. Dès l’automne, les poissons cherchent en effet à s’engraisser pour affronter les rigueurs de l’hiver. À l’inverse, ceux qui reviennent en côte dès le printemps sont affamés et cherchent à reprendre des forces. C’est la raison pour laquelle proposer de belles bouchées grâce au panachage d’appâts est si efficace durant ces périodes !

L’association de deux appâts différents permet aussi de jouer sur les couleurs et les contrastes pour séduire visuellement les poissons. Ainsi, une bonne stratégie est de marier une esche blanche (couteau, bibis, coquillages, etc.) avec un ver de couleur plus sombre (ex : Chalut, Rag, etc.). Ce jeu de contraste fait que votre appât est ainsi beaucoup plus visible posé sur le fond. Et tout comme le plat d’un grand chef, ce mariage peut également être encore plus attractif aux yeux d’un poisson qu’un ver présenté seul. Vous pouvez d’ailleurs associer un grand nombre de couleurs différentes. Il est ainsi possible de marier la teinte brune d’un Rag avec celle rouge orangé d’une Dure Rouge, le blanc nacré d’un Bibi avec la teinte rosée d’un Américain, etc. Encore ici, les possibilités d’associations sont infinies !

Panacher différents appâts sur le même hameçon permet également de combiner des senteurs attractives différentes. Ainsi, il est possible de marier des vers aux effluves très puissants (ex : Chalut, Rag, Américain, etc.) avec des appâts blancs (Bibi, couteau, etc.) L’intérêt est ici encore d’attirer les poissons sur de grandes distances vers de belles bouchées. Il est aussi possible de marier des appâts aux odeurs totalement différentes. Par exemple la combinaison d’un Rag et d’un Américain ou encore d’une Dure avec un morceau de Chalut. En plus de « varier les menus », vous pouvez ainsi créer des « recettes » inédites qui peuvent vraiment faire la différence sur le terrain en action de pêche. Les possibilités sont multiples et n’ont de limite que votre imagination !

De façon générale, l’association d’un appât blanc avec une esche plus sombre est une combinaison souvent gagnante. Tous les appâts de couleur blanche peuvent ainsi être utilisés : chairs de coquillages (ex : couteaux, amandes, etc.), Bibis Normandie Appâts, chairs de céphalopodes (ex : seiche, calamar, etc.). Ils seront ainsi parfaits combinés avec des vers tels que l’Américain, le Ver de Chalut, le Mouron, le Rag, etc. Sachez d’ailleurs que Walter aime particulièrement le panachage Bibi et Ver de Chalut Normandie Appâts pour traquer les beaux sparidés (dorades, sars, etc.). Il emploie aussi fréquemment un mix Chalut / seiche avec succès. Ce type d’association lui a ainsi permis de prendre de nombreux spécimens de dorades royales ou de beaux bars.

Un des montages préférés de Walter quand il pêche les sparidés en surfcasting avec des appâts panachés est celui qu’il réalise avec un urfe. Cet accessoire de connexion est vraiment ingénieux car il facilite grandement la réalisation d’un montage avec un long traînard bas. En effet, il suffit de l’attacher directement au bout de l’arraché puis de nouer le traînard au rolling. C’est d’une simplicité enfantine ! Cet accessoire évite ainsi d’avoir à réaliser des systèmes d’attaches complexes pour l’empile tels que des nœuds de ligatures collés avec des perles clipots, des rollings encadrées de perles collées, etc.

Avec ce montage ultra simplifié, Walter sait que l’utilisation d’un circle hook est d’une redoutable efficacité. Par rapport à un montage traditionnel, le traînard est en effet en contact direct avec l’inertie du plomb. L’avantage est ici que le circle joue immédiatement son rôle dès que le poisson prend l’appât et se déplace avec. Le contact direct avec le poids du plomb attaché à la tige de l’urfe fait que le poisson se ferre de lui-même sans qu’il n’ait le temps de sentir la moindre résistance ou de recracher. En fait, l’urfe optimise de façon considérable l’auto-ferrage avec un circle hook – et c’est même une des meilleures associations possibles pour ce type d’hameçon. Un réel atout pour les espèces méfiantes telles que les sparidés !