La pêche à la palangrotte est une technique particulièrement simple qui se pratique en bateau au mouillage avec une ancre (ou avec un moteur électrique permettant de rester à un endroit défini comme Mathieu l’a fait lors de cette session). Cette « pêche de la soupe » permet de toucher de nombreuses espèces de poissons de roche (labres, serrans, girelles, sars, pageots, sparaillons, veirades, etc.). Très ludique, cette technique ne nécessite qu’une canne au scion sensible (canne dite « à buscle ») associée à un moulinet assez léger (taille 3000 à 4000) rempli d’une tresse fine (10 à 12/100). Par souci de discrétion, il est conseillé de placer avant le montage un bas de ligne en fluorocarbone (ex : 30/100).

Mathieu a ici utilisé un Montage palangrotte Napa qui lui offre l’avantage d’être immédiatement prêt à l’emploi. C’est autant de temps de gagné en pêche – et ce temps-là est précieux quand on a une vie professionnelle chargée comme lui ! Ce montage convient aussi bien aux débutants qu’aux pêcheurs les plus expérimentés. Présenté dans un packaging compact en carton, il est facilement transportable – le rendant aisément disponible dans un sac de pêche ou même une simple poche.

L’avantage de ce montage est d’être présenté sur un plioir rond en mousse EVA ultra pratique. Il suffit d’enlever l’aiguille avec une grosse tête plastique maintenant la boucle gainée servant de raccord avec votre corps de ligne. Il est alors facile de dérouler le montage en quelques secondes à peine ! Il peut d’ailleurs être rangé tout aussi rapidement et la mousse accueille alors les pointes d’hameçons – évitant ainsi tout accrochage intempestif sur du textile (vêtement, poche du sac, etc.) ou même votre peau ! Ainsi rangé, votre bas de ligne tient alors parfaitement en place. Il ne se défait pas lors de son transport et se déroule en un instant une fois l’aiguille enlevée afin d’être aussitôt en action de pêche. Un must pour un transport en toute sécurité dans votre sac de pêche !

Spécifiquement conçu pour pêcher les petits poissons de roche par des compétiteurs spécialistes de cette technique, le Montage Palangrotte Napa est d’une grande qualité de conception. Il dispose ainsi de 3 empiles afin de multiplier les chances de toucher du poisson dans 3 hauteurs d’eau différentes. La première est surélevée à 30 cm au-dessus de l’attache du plomb afin d’éviter de trop nombreux accrochages sur le substrat rocheux. Ces 3 empiles de 25 cm sont en fluorocarbone 23/100. Ce matériau dont l’indice de réfraction est proche de l’eau garantit à ce montage une discrétion idéale pour les poissons les plus méfiants ! Ces empiles sont maintenues sur le corps du montage avec des roto-perles à 4 trous encadrées de micro-perles. Ce système de fixation garantit une parfaite rotation multidirectionnelle des empiles – ce qui limite grandement les phénomènes de vrillages dus aux courants qui sont si fréquents quand on pêche en bateau. Disponibles en tailles n° 14, 12 ou 10, les hameçons fins de fer ultra piquants correspondent parfaitement aux petits poissons de roche recherchés. Ce sont des modèles à palette afin de permettre un eschage facilité par le pêcheur. De même, ces hameçons ont été choisis avec une hampe longue afin d’avoir un meilleur autoferrage du poisson.

Pour la pêche à la palangrotte des plus petits poissons de roche (ex : girelles, serrans, etc.), Mathieu vous conseille les Dures, les Demi-dures et le Mouron Normandie Appâts :

Ferme et d’une excellente tenue sur l’hameçon, la Dure est un classique incontournable pour la pêche à la palangrotte. Ce ver ultra polyvalents offre en effet l’avantage d’intéresser un maximum d’espèces. Une fois enfilé sur l’hameçon à l’aiguille, c’est un appât qui offre une très bonne tenue – même en présence de beaucoup de petits poissons indésirables. Vous pouvez utiliser indifféremment de la Dure verte ou de la Dure rouge – seule la teinte les différenciant. Vous noterez d’ailleurs que la couleur rouge / orangé de cette dernière est 100 % naturelle.

La Demi-dure est intéressante sur les poissons tatillons qui mordent du bout des lèvres car sa chair souple s’écrase plus facilement sous la pression de la mâchoire. La pointe de l’hameçon fin de fer sort ainsi plus facilement et le ratio touches / prises est donc bien plus élevé. Ces petits poissons de roche étant voraces, prévoyez plusieurs boîtes par personne pour une sortie pêche normale.

Pour les poissons de roche plus gros tels que les beaux labres, les grosses vieilles, les sparidés (sars, dorades grises, pageots communs, etc.), Mathieu vous recommande d’utiliser un ver plus épais et charnu tel que le Mouron. Esché avec des tronçons de 3 à 4 cm, il est très attractif sur ces poissons et il a généralement tendance à sélectionner de beaux spécimens tels que les beaux sparidés (sars, daurades, etc.), les gros labridés, les rouget-barbets, etc. Mathieu vous conseille vivement de l’enfiler à l’aiguille pour une meilleure tenue. Un des vers préférés de Mathieu pour cibler les beaux poissons de roche – aussi bien pour ses pêches du bord que pour celles en bateau !

Lors de cette session, Mathieu Courtin a ainsi pris des poissons très colorés dont un rouquié (Ctenolabrus rupestris) et une belle mendole (Spicara maena). Pour information, le rouquié est un petit labridé qui est très souvent utilisé dans les aquariums publics car il débarrasse les autres poissons de leurs parasites. À lui seul, il justifie donc bien l’expression « pêcher des poissons d’aquariums » quand on parle de la palangrotte ! De son côté, si la mendole peut à la limite être mangée en friture ou en soupe, sachez qu’elle présente un très grand nombre d’arêtes. Il est donc plus judicieux de la relâcher ! À l’époque en Provence, on considérait même que ce poisson était immangeable pour cette raison. Pour l’anecdote, « mange-mendole » était alors une des pires insultes existantes !

Mathieu enchaîne avec d’autres poissons aux superbes couleurs qui sont le symbole même de la pêche à la palangrotte : les girelles (Coris julis). Si le mâle présente une livrée très colorée avec un dos bleu – vert et une bande orangée en zigzag, la femelle est de son côté d’une teinte plus terne avec un dos brun et une bande blanche.

Le membre du team Normandie Appâts a même réussi à prendre un magnifique barbier (Anthias anthias). Ce poisson ne dépasse que rarement les 25 cm mais il est absolument magnifique ! Il est facilement reconnaissable avec sa robe rose vif, sa caudale très échancrée et les lignes jaunes dorées sur sa tête. Un véritable poisson d’aquarium !

Mathieu a également fait de nombreux sparidés dont des sars communs (Diplodus sargus).

Côté sparidé, Mathieu a également touché de nombreux sars à tête noire nommé également veirade (Diplodus vulgaris). Vivant en bancs parfois très importants, il n’est pas rare de multiplier les prises avec cette technique dès qu’on touche un premier poisson.

En pêchant à la palangrotte, les labres sont également des poissons qu’on touche fréquemment – surtout à proximité d’herbiers de posidonie. Parmi la très vaste famille des labridés, Mathieu a ici pêché à la Dure Normandie Appâts un beau labre merle (Labrus merula). Ce poisson assez sombre avec les nageoires ourlées de bleu est vraiment superbe !

Parmi les nombreux types de sparidés que l’on touche souvent à la palangrotte, Mathieu Courtin a aussi pêché un pageot commun (Pagellus erythrinus). On le distinguera de son cousin le pageot acarné par la trace rouge sur le bord de son opercule et…sa valeur culinaire !

Avec une sortie de quelques heures à peine, Mathieu Courtin du team Normandie Appâts nous a encore ici prouvé si besoin était que la pêche à la palangrotte est une technique particulièrement productive même en automne et qu’elle offre une diversité d’espèces impressionnante – ce qui est toujours un plaisir pour n’importe quel pêcheur !