Eschage d’un ver de sable à l’aiguille avec Marc Puig

Publié le vendredi 5 juillet 2019 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Ver de sable esché à l’aiguille

 

Le ver de sable est également nommé cordelle ou encore ver miracle. Cette dernière appellation montre bien à quel point ce ver est d’une redoutable efficacité sur les poissons méfiants et lors de conditions difficiles (mer très calme, eaux cristallines, etc.) Le ver de sable est certainement un des meilleurs appâts existant pour le marbré mais il est également excellent sur tous les autres sparidés (ex : daurade royale, pageot, etc.), le rouget barbet, les poissons plats, le bar, etc. C’est un appât d’une redoutable efficacité pour les pêches d’été la nuit.

 

Vers de sable Normandie Appâts

 

Le ver de sable mesure 15 à 40 cm en moyenne. De faible section, il offre l’avantage de n’opposer très peu de résistance dans l’air et donc d’optimiser les distances de lancer. Il est d’ailleurs à noter que malgré son apparence fragile, ce ver supporte bien les lancers puissants et qu’il offre une bonne résistance à l’hameçon. Sa finesse est également un avantage pour les poissons difficiles car cet appât représente une petite bouchée très appétissante qui éveille moins leur méfiance. Associé à ses effluves ultra attractifs, cet appât est une véritable friandise que même les poissons les plus méfiants ne peuvent ignorer !

 

 

Eschage d’un ver de sable à l’aiguille avec Marc Puig

 

Récemment rentré dans le team Normandie Appâts, Marc a souhaité vous montrer comment escher à l’aiguille un ver de sable. Ce ver est particulièrement bien adapté à la pêche en surfcasting de la plage pour rechercher les sparidés – et plus spécifiquement les marbrés. Le sable est en effet son environnement et ces poissons le recherchent donc ici en priorité.

 

 

Pour cette sortie qui va durer toute la nuit, Marc a prévu une bonne quantité de vers de sable. Dans du sable saturé d’eau, ils resteront bien vivants durant toute la session pêche.

 

 

Long, effilé avec une très faible section, le ver de sable nécessitera une aiguille très fine afin de ne pas le briser en l’enfilant.

 

Aiguille à ver Stonfo avec un embout en téflon

Aiguille à ver Flashmer avec une cavité à chaque bout

 

Il existe des aiguilles avec la classique cavité d’un côté mais dont l’autre est doté d’un embout profilé en plastique ou en téflon. Ce dernier permet d’éviter de percer les vers fragiles, ce qui occasionne leur casse lorsqu’on les enfile. Cet embout permet également une bien meilleure glisse dans le corps du ver, rendant l’opération plus rapide.

 

 

De son côté, Marc privilégie les aiguilles possédant une cavité à chaque bout car il peut ainsi escher par la tête puis placer le ver sur l’hameçon en commençant par la queue afin que la tête plus robuste se retrouve au niveau de la pointe. En effet, la queue du ver de sable est très fragile et a tendance à se briser facilement. Commencer à l’enfiler par la tête est donc conseillé. La tête est facilement reconnaissable : des deux extrémités du ver, c’est la seule dont la couleur est différente. Le type d’aiguille que Marc vous conseille est un modèle d’un diamètre de 0,6 à 0,9 mm disposant d’une cavité à chaque bout. Comme Marc et la plupart des compétiteurs, privilégiez les modèles les plus longs (30 cm minimum) afin de pouvoir escher les vers de sable les plus longs. Ici encore, qui peut le plus peut le moins !

 

 

Le ver de sable ayant tendance à se contorsionner et à se mettre en tire-bouchon, Marc vous conseille de le tenir par la tête. Sous l’effet de la gravité, le reste du corps restera donc plus droit – ce qui facilitera l’insertion de l’aiguille. Un peu de sable vous permettra d’avoir une meilleure tenue malgré le mucus, ce ver étant fragile, votre prise sera plus assurée et vous éviterez de trop le serrer.

 

 

Piquez le ver au niveau de la tête précautionneusement.

 

 

Tenu par la tête, le ver est bien à la verticale. Vous évitez ainsi de le perforer et donc de le casser – ce qui peut arriver avec ce ver.

 

 

En étant très délicat, poussez et tirez alternativement afin de le faire remonter vers le haut de l’aiguille sans qu’il ne se tasse.

 

 

Une fois le ver entièrement enfilé, étirez le sur l’aiguille pour un transfert sur l’hameçon facilité. Encore ici, attention néanmoins de ne pas le briser.

 

 

Opération réussie ! Votre ver est prêt à être transféré sur l’hameçon.

 

 

Marc positionne l’hameçon dans la cavité côté queue du ver afin qu’une fois transféré sur l’hameçon, la tête soit au niveau de la pointe. C’est la partie la plus solide et il tiendra ainsi bien mieux. Comme expliqué auparavant, c’est l’avantage d’une aiguille avec une cavité à chaque bout. Marc tient le fil tendu afin que la pointe de l’hameçon reste bien en place.

 

 

Tout en tenant fermement l’aiguille, il applique une tension sur le fil. Celle-ci va bander l’aiguille comme un arc grâce à sa souplesse. Cette tension permettra que l’hameçon reste dans la cavité lors du transfert du ver de sable.

 

 

Toujours avec délicatesse, Marc pousse et tire alternativement le ver de sable de l’autre main.

 

 

Le plus délicat reste de passer le nœud de l’hameçon. Il faut être précautionneux lors du passage de la tête sur cet obstacle.

 

 

Une fois que la tête est passée, le reste du corps peut être plus facilement transféré en le faisant entièrement remonter sur le fil.

 

 

Il suffit d’ôter la pointe de l’hameçon de la cavité de l’aiguille. Au besoin, vous pouvez étirer le ver de sable sur le bas de ligne pour une présentation parfaite. De même, vous éviterez qu’en se tassant dans la courbure, celui-ci camoufle la pointe qui serait alors inopérante. Votre ver de sable est prêt à pêcher !

 

 

Le ver esché est aussitôt lancé par Marc à bonne distance.

 

 

Marc dispose des « écureuils » sur ses cannes. Ces lests servant d’indicateurs sont très utiles car ils permettent de voir les « touches à revenir ». Celles-ci correspondent à un poisson qui s’est saisi de l’appât et qui revient vers vous en détendant le fil. Ce lest descend alors vers le sol. Ces touches très fréquentes avec les sparidés seraient impossibles à voir directement sur le scion et ces indicateurs visuels sont donc très utiles.

 

 

Très lumineux, ces écureuils sont visibles à de grandes distances la nuit et ils permettront de visualiser les touches les plus infimes.

 

 

Cette session pêche ayant été organisée avec d’autres pêcheurs, le groupe se restaure avec des pizzas dans la bonne humeur tout en attendant les premières touches. Après tout, la pêche, c’est aussi la convivialité entre amis !

 

 

Peu après, Marc enregistre une belle touche sur une de ses cannes. Le ver de sable Normandie Appâts qu’il a esché devant nous juste auparavant lui rapporte ce joli marbré. Et ce ne sera pas le seul de la soirée ! Une belle prise qui montre bien l’efficacité du ver de sable sur les sparidés.