Concours Argiolas 2017 avec Walter Sarret et Marc Puig

Publié le jeudi 13 juin 2019
  • Compétition

 

Ce concours se déroulant sur la plage Napoléon ce 3 juin 2017 rend hommage à Serge Argiolas, président du club de Miramas qui a tant œuvré pour cette rencontre et qui nous a quittés en 2013 en pleine compétition. Nous sommes 51 équipes en duo, soit 102 pêcheurs dont certains compétiteurs venus d’Italie.

 

 

Notre participation à cette quatrième édition du trophée Argiolas est prévue de longue date. Normandie Appâts nous a gâtés en nous livrant directement sur la plage des vers d’une fraicheur impressionnante. Nous avons des cordelles, des demi-dures, des dures rouges, des vers noirs, des chaluts et des gravettes.

 

 

 

Avant même que le concours commence, nous nous retrouvons subitement sous un orage typiquement méditerranéen. Alors que les températures étaient douces, la pluie arrive en quelques secondes. Il tombe des trombes d’eau et nous avons juste le temps de nous protéger sous un large parapluie que j’ai l’habitude d’emmener à chaque session. Les gouttes sont énormes et martèlent le sol. Nous avons de la chance et aucun éclair ne se fait entendre. C’est toujours un danger avec les cannes en carbones ! Par mesure de prudence, nous les avons couchés au sol.

 

L’orage passe aussi vite qu’il est venu comme c’est fréquemment le cas dans le sud. Alors que nous sortons de sous le parapluie, nous regardons les compétiteurs qui sont tous trempés jusqu’aux os. Peu avaient pensé à apporter de quoi se protéger. Quand on sait que le concours dure toute la nuit, nous les plaignons à l’avance ! Le mistral qui s’est levé vers 3 : 00 h du matin lors de la levée de lune a dû d’ailleurs être difficile à vivre pour ces pêcheurs aux vêtements mouillés.

 

 

Le concours débute le soir et nous profitons des quelques heures restantes avant la nuit pour tenter de prendre un maximum de points avec les mulets. Pour cibler cette espèce, j’utilise un montage spécifique constitué de trois empiles hautes. J’aime utiliser des perles flottantes de couleurs car ces coloris en mouvement dans l’eau attisent leur curiosité et les attirent vers les appâts. Pour cette espèce, nous avons utilisés des demi-dures et des rouges sur des hameçons de 8.

 

 

Avec 4 cannes, nous enchaînons les prises rapidement et nous n’avons pas même le temps de nous prendre en photo. Les mulets sont très proches du bord et nous ne lançons qu’à 10 mètres de la rive. C’est véritablement une pêche de vitesse et nous devons être très organisés avec 4 cannes ! Un peu avant la nuit, j’encaisse une touche brutale et tiens un très beau mulet mais celui-ci se libère rapidement. Je ramène le montage et constate que l’hameçon est cassé ! Dommage car ce spécimen dépassant le kilo nous aurait bien aidé dans le classement !

 

 

La nuit installée, nous recherchons les marbrés et tout autre sparidés. Le montage que nous utilisons est constitué de deux très longues empiles de 170 cm dotés d’un hameçon de 6 ultra fin de fer. Il est un peu délicat à lancer mais il est fréquent de faire des doublés.

 

 

Pour toucher du sparidé, nous privilégions les lancers longues distances car la plage où nous sommes offre une très faible déclivité. Il est donc nécessaire d’aller les chercher loin pour qu’il y ait suffisamment de profondeur. Nous appuyons nos lancers et pour avoir mesuré les distances atteintes avec les mêmes composants, nous savons que nous pêchons à 150 / 160 m. Il faut dire que nous sommes en Ø 0.12 en corps de ligne avec un arraché conique commençant en Ø 0.12 et se terminant en Ø 0.57 et que nos plomb D.C.A. font 150 g. De quoi atteindre des distances considérables !

 

 

Nous faisons bien quelques daurades mais aucun marbré. Beaucoup sont d’ailleurs très petites et celles dont la taille est inférieure à 23 cm sont immédiatement libérées. Nous ferons également des sévereaux, quelques oblades ainsi que de petits loups également remis à l’eau. Nous savons déjà que nous avons trop peu de daurades faisant la maille par rapport aux autre équipes: dommage !

 

 

Le concours terminé, nous assistons aux pesées et le verdict tombe : notre duo est en place 16 sur 51 par rapport au classement par secteur. Si le classement avait été juste au poids, nous aurions été en cinquième ou sixième position. Ca fait partie de la compétition !

 

 

 

La différence s’est en fait jouée sur les marbrés qui étaient malheureusement absent du poste où nous nous trouvions alors que les compétiteurs situés au début de la page en ont fait de nombreux. Nous étions sur un poste très proche de l’embouchure, en limite ouest de la plage (poste 49 sur 51) Avec la pluie, nous pensons que l’eau est devenue trop saumâtre pour les marbrés. Sur les postes 20 à 30 situés en milieu de plage, les compétiteurs ont ainsi fait de nombreux marbrés qui ont creusés l’écart avec les autres participants. Un beau marbré de plus de 800 g a même été sorti. Dans ce même secteur, un duo a également fait enregistrer une raie torpille de plus de 2 kg ! De tels poids font vraiment la différence dans ce type de compétition où le moindre gramme compte !

 

Durant tout le concours, mon partenaire de pêche et moi avons été impressionnés par la fraîcheur des vers que Normandie Appâts nous a livrés. Je crois n’avoir jamais vu des cordelles aussi fraîches. Ce ver réputé pourtant fragile ne cassait même pas lorsque nous l’enfilions à l’aiguille comme c’est fréquemment le cas !

 

De son coté, Marc a été stupéfait par la vivacité des gravettes. Elles remuaient tellement qu’on aurait dit de petits serpents en train de se contorsionner. Nous n’avions jamais vu des gravettes aussi fraîches ! Nous remercions encore Normandie Appâts pour la qualité irréprochable de ses vers ainsi que son soutien à notre participation à ce concours. En espérant un meilleur classement lors de la prochaine compétition !