Grand compétiteur, Mathieu Courtin du team Normandie Appâts a participé en duo avec Jonathan Vallieres à la huitième édition du concours du « Poisson d’avril » organisé à Hammamet en Tunisie le 2 et 3 mai (et non en avril comme on aurait pu le penser !). Ce championnat réunissait 167 équipes provenant de pas moins de 10 nations différentes. Une véritable compétition internationale ! Le double champion de France et membre du team Normandie Appâts nous fait ici le compte rendu de ce prestigieux concours.

Mathieu Courtin : Comme toujours, l’organisation autour de ce concours a été parfaite. Ainsi, nous avons été accueillis dès notre arrivée à l’aéroport puis directement conduits à notre hôtel par les organisateurs. Ceux-ci avaient même privatisé une partie de la plage pour que nous puissions nous entraîner loin des regards. C’est dire l’ampleur d’une telle organisation !

M.C : Lors des entraînements, Jonathan et moi comprenons rapidement que la stratégie pour la compétition sera « encore » de pêcher en surface. Les poissons sont majoritairement petits mais nous prenons une grande variété d’espèces. Durant ces tests pré-championnats, nous savons ainsi pêché des mulets, des demi becs, des vives, des liches étoiles, des sparaillons, des mendoles, des tassergals juvéniles, des marbrés, des daurades et même des carangues coubali !

M.C : Durant la première manche, nous convenons que Jonathan teste à mi-distance tandis que de mon côté, je prospecte à longues distances. Nous utilisons pour cela un montage de surface 3 X 1m à 1,5 m avec des perles blanches pailletées – les poissons ciblés se nourrissant en pleine eau. En effet, la perle flottante surélève les appâts et les 3 empiles placées à différentes hauteurs permettent une présentation dans 3 couches d’eau.

M.C : Lors de ce concours, le choix des appâts utilisés par chaque équipe était totalement libre. Jonathan Vallières et moi-même avons choisi de prendre des mourons, des bibis, de la chitana et des couteaux. La compétition impose une seule canne par pêcheur. Nous établissons donc une stratégie de prospection très active avec des montages différents que nous nous employons à lancer à de multiples distances.

M.C : Le but du jeu est bien de rechercher la bonne hauteur d’eau et le couloir emprunté par les poissons. La précision est ici de rigueur et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous utilisons des marqueurs de fil. En laissant une trace bien visible sur la ligne, ceux-ci sont en effet très pratiques pour relancer exactement à la même distance lorsqu’on a trouvé où se situe le poisson. Un réel atout avec des espèces grégaires vivant en bancs !

M.C : Une des règles durant ce concours est que 50 points sont attribués à chaque prise – quelle que soit sa taille. Ce nombre de points équivalents à 50 g, Jonathan Vallieres et moi comprenons rapidement qu’avec une majorité de poissons de petites tailles, il est beaucoup plus avantageux de rechercher le nombre plutôt que la taille. Les résultats du concours prouveront d’ailleurs que c’était la meilleure stratégie puisque le plus gros poisson de la compétition sur 2 manches de 5 h et avec 320 pêcheurs pesait à peine …250 gr !

M.C : Très rapidement, Jonathan enchaîne des orphies demi-becs et des liches étoiles (palomines). Au cours de cette manche, nous ne prenons malheureusement que 12 poissons. C’est trop peu mais nous ne l’apprenons que trop tard. En effet, les deux équipes qui étaient derniers numéros du secteur se trouvaient dans un renfoncement, - ce qui nous empêchait de les observer. Dommage car ils ont pris respectivement 13 et 16 poissons ! Signalons aussi que le gagnant du secteur était un sérieux adversaire puisqu’il s’agissait d’un membre de l’équipe nationale vice-championne du monde lors du championnat du monde en Tunisie. Au terme de cette première manche, nous finissions donc 30^ème au général.

M.C : Lors de la seconde manche nous nous trouvons à quelques dizaines de mètres à la droite de notre premier emplacement. Une belle tache noire à une centaine de mètre nous donne beaucoup d’espoir. En effet, Jonathan fait 3 triplés de mendoles et de sparaillons lors de ses 3 premiers lancers ! De mon côté, j’enchaîne les sparaillons non maillés et je n’arrive malheureusement pas à piquer une seule amande.

M.C : Nous continuons néanmoins à multiplier les prises. Nous enchaînons ainsi avec des demi-becs, des carangues, des mulets et des sars.

M.C : Nous finissons finalement en tête de notre secteur avec une vingtaine de poissons – ce qui nous octroie une belle place de 3^ème au général. C’est une belle « remontada » mais les bons résultats de cette manche ne seront malheureusement pas suffisants. En effet, 7 équipes font 2 fois première de secteur.

M.C : Nous finissons avec une très belle place de 2^ème étranger derrière l’équipe Colmic Italie et une très honorable quinzième place au général sur 160 équipes.

Normandie Appâts adresse toutes ses félicitations aux organisateurs pour cette édition très réussie du 8^ème trophée international de surfcasting « Poisson d’avril ».