Bars d’automne avec Mathieu Courtin

Publié le vendredi 10 décembre 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Mathieu avec un bar pris au ver de chalut en automne

 

Une mer agitée en automne offre des conditions parfaites pour la pêche du bar en surfcasting !

 

L’automne est une excellente saison pour la pêche du bar en surfcasting – c’est même la période préférée de Mathieu Courtin pour rechercher ce poisson ! En effet, avec le refroidissement des eaux, le bar se prépare pour sa reproduction en hiver. En automne, il cherche donc à s’engraisser autant que possible car ce poisson s’alimente très peu lors de la période de la fraie. Etant alors très vorace, le bar passe son temps en quête de nourriture. Et même si ce prédateur continue à chasser des poissonnets, son régime alimentaire est alors très vaste. Afin de gagner un maximum de poids, il apprécie les sources de nourriture faciles à glaner et demandant un minimum d’efforts. Il consomme ainsi beaucoup de crustacés, de coquillages et de vers. L’automne est donc une saison parfaite pour rechercher le bar en surfcasting à l’appât – et plus spécialement avec de beaux vers !

 

 

Le montage empile libre spécial bars de Mathieu Courtin

 

Le montage empile libre spécial bars de Mathieu Courtin

 

Comme souvent pour la pêche du bar en surfcasting, Mathieu a de nouveau utilisé pour cette session son montage à empile libre. Il lui fait une entière confiance car celui-ci lui a permis de prendre de nombreux poissons. Ce montage est inédit puisqu’il a la particularité de posséder une empile non bloquée comme avec un montage classique. Le rolling coulisse en effet sur tout le bas de ligne sur une amplitude de 2,5 m. L’intérêt est ici d’avoir une présentation très naturelle de l’appât car ce dernier bouge sous la seule action des courants - ce qui le rend bien plus attractif. Son autre avantage est de n’opposer qu’un minimum de résistance lors de la prise en gueule. Le bar a donc tendance à mieux l’engamer – augmentant ainsi vos chances de bien le piquer. La longueur et le diamètre de cette empile peut varier en fonction des conditions (courants, vagues, etc.). Ainsi, avec une mer calme, Mathieu peut descendre jusqu’à du 25/100 pour une taille atteignant 2,5 m. Une telle longueur retarde au maximum le moment où le poisson rentre en contact avec l’inertie du plomb et se ferre tout seul.

 

 

Circle hook : de multiples avantages

 

Circle hook : l’hameçon auto-ferrant !

 

Car un des grands atouts de ce montage est bien son association avec un circle hook permettant un auto-ferrage très efficace. En effet, lors de conditions agitées (vagues, courants, etc.) la lecture des touches est souvent difficile et savoir quand ferrer s’avère délicat. Avec sa forme particulière, cet hameçon offre ainsi l’avantage d’être « auto-ferrant ».

 

Ce bar pris par Mathieu s’est ferré de lui-même grâce au circle hook !

 

Il est même ultra performant avec ce montage puisque lorsque le poisson s’empare de l’appât, il ne sent tout d’abord aucune résistance. Ce n’est que lorsqu’il s’est suffisamment déplacé que l’empile se retrouve en butée en position haute ou basse du bas de ligne. Avec l’inertie du plomb, le circle hook se positionne alors au niveau de la gueule du bar et se plante automatiquement à la commissure des lèvres sans avoir à ferrer. Grâce à sa forme très fermée, l’autre intérêt de cet hameçon est d’offrir une excellente tenue du poisson et de limiter de façon considérable les risques de décrochage.

 

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Ver de chalut Normandie Appâts

 

Le ver de chalut est excellent sur le bar lors des pêches nocturnes car il possède des sucs extrêmement iodés et sapides. Ces effluves sont si puissants qu’ils attirent les bars sur de très grandes distances – ce qui est un avantage considérable pour les pêches de nuit ou par mer agitée. Grâce à leur sens olfactif, les bars les sentent de très loin et ils les repèrent même avec une très faible visibilité (eaux mâchées, nuit, etc.).

 

Morceau de ver de chalut esché sur l’hameçon à l’aiguille

 

Ce ver étant ultra iodé, il suffit d’utiliser un morceau de quelques centimètres pour une eschée efficace. Vous noterez que Mathieu consolide ce tronçon avec quelques tours d’élastique à ligaturer pour une meilleure résistance face aux petits poissons parasites. Souvent, le compétiteur place également un stop float devant l’hameçon afin d’éviter que le morceau de ver de chalut ne remonte trop sur l’empile lors d’un lancer puissant.

 

Pour la pêche du bar en surfcasting, le compétiteur espace ses cannes

 

Afin de prospecter une zone aussi large que possible, Mathieu espace ses cannes de 10 à 20 m. Les bars pouvant se concentrer sur des secteurs très réduits (trou, pente plus marquée, goulet où les courants se concentrent), vous aurez ainsi plus de chances de les trouver. Le membre du team Normandie Appâts apprécie particulièrement les plages assez plates présentant des plateaux sableux de faibles profondeurs car les vagues s’y forment plus facilement. Une mer brassée est toujours favorable à la pêche des bars de jour car elle désensable coquillages, crustacés et vers dont ils se nourrissent. Ces poissons ont également tendance à rentrer en activité alimentaire avec la forte oxygénation de l’eau.

 

Une belle houle résiduelle après un coup de mer offre d’excellentes conditions pour le bar !

 

Comme pour lors de cette sortie, Mathieu vous conseille les fins de coups de mer car les fonds ayant été violemment brassés, les bars ont à leur disposition beaucoup de nourriture en suspension. Ils en profitent pour se gaver et c’est donc l’occasion parfaite pour les rechercher en surfcasting avec de beaux vers ! Bien qu’il pratique en Méditerranée, le champion tient également compte de la marée montante car elle correspond souvent avec une plus forte activité alimentaire de la part de ce poisson.

 

Le crépuscule est une période très propice à la pêche du bar en surfcasting !

 

Mathieu apprécie également de pêcher le bar au crépuscule et jusque tard dans la nuit. En effet, même si la mer se calme comme ce soir-là, les bars continuent à être actifs. Ces prédateurs ont d’ailleurs une excellente vision nocturne et un très bon odorât qui leur permet de repérer leur nourriture dans l’obscurité. Ils ont même tendance à se rapprocher des côtes à la faveur de la nuit. Il ne faut donc pas hésiter à placer un montage à faible distance du bord.

 

Ce bar dépassant pourtant la taille légale a été aussitôt libéré par Mathieu

 

Normandie Appâts vous rappelle que la pêche du bar est soumise à une réglementation spécifique avec une taille légale de capture. De même, le conseil Européen a édicté des quotas en Atlantique en fonction des régions (nord ou sud du 48ème parallèle) ainsi que des périodes où le bar doit être systématiquement relâché. Retrouvez ici la réglementation de la pêche du bar en 2021 :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar est de 42 cm en Atlantique, Mer du Nord ou en Manche et de 30 cm en Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise conservée devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » En Atlantique, nous retenons votre attention sur les nouvelles réglementations européennes :

  • Au nord du 48°N : quota de 2 bars par jour. Janvier, février et décembre 2021 : pêche en no-kill uniquement.
  • Au sud du 48° N : quota de 2 bars / jour toute l’année.

Retrouvez toutes les informations disponibles sur les tailles minimales de capture des poissons dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/