Sériole surprise au bibi pour Walter !

Publié le vendredi 16 juillet 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Incroyable doublé dorade royale / sériole pour Walter !

 

Le poste parfaitement installé de Walter !

 

Pour cette session, Walter est allé sur un de ses spots préférés qui lui a souvent permis de prendre de très beaux sparidés. Le chemin est long puisqu’il doit changer de département et aller dans le Var ! Le pêcheur connaît parfaitement ce secteur situé dans le golfe de Saint-Tropez car il y pêche depuis qu’il a 6 / 7 ans. Arrivé à l’aube, Walter installe rapidement son poste alors que le soleil commence juste à percer l’horizon. Il sait qu’il est au début de la montante et que le lever de lune est à 10.00 h. Un léger vent d’est ride la surface et la journée s’annonce magnifique. Des conditions parfaites pour pêcher de belles dorades royales !

 

Transporter ses cannes dans un fourreau leur évite les chocs et donc les casses au lancer !

 

Après avoir installé son trépied lesté d’un bakkan rempli d’eau afin d’éviter qu’il ne bascule sous une bourrasque, Walter déploie aussitôt un parapluie de pêche. Il sait en effet que cette journée d’été va être chaude et que l’ombre lui permettra de beaucoup mieux conserver ses appâts ainsi que ses futures prises dans la glacière. Et aux heures les plus caniculaires de la journée, cette ombre sera également salvatrice pour le pêcheur lui-même ! Il déballe ses cannes de leur fourreau et monte rapidement ses moulinets. Comme à son habitude, Walter a transporté une épuisette pour assurer ses prises. Un accessoire très utile en pêche du bord – surtout dans ce secteur mixte sable et roches !

 

Chair de coque rouge ligaturée au fil élastique fin

 

Pour cette session, Walter s’est doté d’une grande variété d’appâts. Il dispose ainsi de coques rouges qui étaient conservés dans des viviers Normandie Appâts, de la seiche, de petits crabes verts et des bibis. Le pêcheur espère ainsi qu’avec ce menu éclectique, il pourra trouver l’appât qui correspond à l’humeur des poissons ce jour-là ! Le crabe vert est directement ligaturé sur le circle hook avec du fil élastique. Il espère ainsi forcer les dorades à gober le crustacé en entier plutôt que de le grignoter du bout des dents comme elles le font fréquemment.
Pour bien escher la coque, Walter utilise une aiguille à vers de forte section. Après avoir enlevé les chairs de la coquille avec un couteau, il se sert de l’aiguille comme support et les ligature avec du fil élastique ultra fin. Totalement invisible, il obtient ainsi un petit boudin de chairs de coque très attractif qui offrira un parfait maintien lors du lancer. L’aiguille étant creuse, il y passe son traînard puis fait coulisser l’appât sur le fil. Il n’a alors plus qu’à bien placer son circle hook dans les chairs et à attacher le traînard à l’urfe. La présentation de l’appât est ainsi parfaite !

 

Lanière de blanc de seiche ligaturée avec de l’élastique fin

 

Pour sa deuxième canne, Walter fait de même avec des chairs de seiche. Prélevées au couteau dans le manteau du céphalopode, ces chairs très sapides diffusent des effluves très puissantes et leur couleur blanche et nacrée est particulièrement attractive pour les poissons. En se servant de son aiguille à escher comme support, il ligature à nouveau ces chairs avec du fil élastique fin. Il obtient encore ici un joli boudin qu’il transfère sur son traînard.

 

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Le poisson visé étant clairement la dorade royale (le poisson préféré de Walter !), le bibi reste une valeur sur cette espèce. Sur ce secteur mixte sable / roches, le pêcheur sait que les petits poissons indésirables sont nombreux. Grâce à sa peau épaisse, le bibi offre ici l’avantage de ne pas être dévoré par ces parasites et de pouvoir attendre longtemps les beaux sparidés. Directement esché à l’aiguille sur son circle hook, ce troisième appât complète le menu de jour proposé par Walter.

 

Montage urfe avec traînard + circle hook de Walter Sarret

 

Ici encore, le pêcheur utilise son montage urfe avec traînard doté d’un circle hook. Celui-ci lui a permis lors de sa dernière sortie de faire un beau bar et il lui fait entièrement confiance. L’urfe lui permettra d’optimiser ses distances de lancer avec un long traînard en 33/100. Ce secteur mixte présentant des têtes de roche et les dorades y étant souvent belles, Walter pêche en effet avec du 28/100 en corps de ligne. Sachant qu’il doit lancer au-delà du plateau rocheux pour trouver le couloir de sable où passent les dorades royales, l’urfe optimisera ses lancers. Afin de pouvoir encore plus appuyer ses lancers pour atteindre cette zone située à plus de 100 m, Walter a même monté un arraché conique. Avec sa parfaite connaissance de la zone, le pêcheur n’a rien laissé au hasard – et c’est souvent ce qui fait la différence en termes de résultats !

 

Urfe et circle hook : une association redoutable !

 

L’autre avantage de ce montage est l’association de l’urfe avec le circle. En effet, ce petit accessoire permet d’optimiser au maximum l’auto-ferrage avec ce type d’hameçon. Ainsi, le traînard est ici en contact direct avec l’inertie du plomb. Dès que le poisson se déplace avec l’appât, il se ferre aussitôt de lui-même sans avoir eu le temps de sentir une résistance et de recracher. Walter sait par expérience que cette association est redoutable car elle lui a permis de prendre de beaux poissons – et il espère que ce sera encore le cas ici !

 

Ce sar de 600 g pris au bibi a été aussitôt libéré

 

Connaissant parfaitement ce secteur, Walter a lancé ses montages pour les placer au mètre près dans le couloir de sable. C’était indispensable pour éviter les casses en combat ! Peu après avoir installé ses cannes sur le trépied, les touches surviennent rapidement. Il prend ainsi un premier sar au bibi qui est aussitôt relâché. Il est suivi d’un second de même poids qui lui aussi a mordu sur le bibi. Après une plus longue attente, Walter sort un troisième sar du même calibre qui a cette fois-ci mordu à la seiche ligaturée. Comme d’habitude avec le circle hook, les poissons sont piqués au bord des lèvres. Walter peut ainsi libérer ses poissons dans d’excellentes conditions. Leur poids tourne autour des 500 / 600 g mais le pêcheur recherchant plutôt les belles dorades royales, il a donc choisi de les relâcher.

 

Belle dorade royale pris à la seiche !

 

Durant toute la matinée, les touches se succèdent avec régularité. Ainsi, Walter enchaînera à la suite 3 petites dorades royales au bibi et à la seiche qui, elles aussi seront remises à l’eau. Etonnamment, ces premières heures de pêche ne lui ont valu que de petits poissons mais le pêcheur garde espoir en relançant systématiquement ses montages au mètre près. Après une courte attente, une touche beaucoup plus sérieuse sur un montage esché à la seiche le sort de ses réflexions. Avec le circle hook, Walter sait que le poisson s’est déjà ferré et il entame aussitôt le combat. Aux coups de tête, il doit s’agir d’un beau sparidé. Le pêcheur combat canne haute et fait très attention car le plateau rocheux qui le sépare du poisson peut être dangereux pour le fil. Le poisson est finalement epuisetté. C’est une belle dorade royale : exactement ce qu’espérait Walter !

 

 

La daurade royale est le poisson préféré de Walter

 

Le soleil est déjà haut et les touches se raréfient. Walter en profite pour se prendre en photo avec cette dorade royale dépassant le kilo - Un poisson dépassant largement la taille légale de capture !

 

Réglementation :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la daurade royale est de 23 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Retrouvez également toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027093867&dateTexte=&categorieLien=id

 

Une pêche…les pieds dans l’eau !

 

De façon étonnante, il a eu à la suite deux belles touches à revenir sur un montage esché avec du petit crabe vert. Mais à chaque fois, il a ferré dans le vide et récupéré le montage avec le traînard coupé juste avant le circle. Tassergal ? Poulpe ? Walter aura beau réfléchir et examiner la coupe au niveau de son traînard, le mystère restera entier. Cela arrive en pêche et le plus grand regret pour le pêcheur est alors de ne pas connaître l’auteur de cette coupe !

Avec la chaleur de l’été, Walter se rafraîchit souvent en se baignant de temps en temps. Aucune incidence sur sa pêche puisque ses montages sont à plus de 100 m. Il constate ainsi qu’après un début d’été relativement froid, les eaux se sont bien réchauffées. L’idéal pour les beaux sparidés !

 

Sériole prise au bibi !

 

Alors qu’il est encore dans ses réflexions, une énorme touche fait plier une de ses cannes et son frein en train de hurler lui indique un départ impressionnant. Dès le début du combat, il sait qu’il s’agit d’un beau poisson ! Sa prise ne donne quasiment aucun coup de tête et multiplie les rushs à une vitesse impressionnante. Ce poisson est puissant et il ne s’agit pas d’une dorade royale ! À force de patience, Walter réussit à finalement le ramener à portée d’épuisette. Étonné, il constate alors qu’il s’agit d’une sériole !

 

Jamais Walter n’aurait pensé prendre une sériole sur un traînard bas esché au bibi !

 

Elle a mordu sur un bibi présenté au bout d’un traînard – donc directement sur le fond. C’est étonnant car ce prédateur est un pélagique de pleine eau. Quelle prise improbable ! Alors que la semaine précédente, il faisait un bar de 2 kg au ver tube avec le même montage, le voici avec une sériole dépassant le kilo pris au bibi. C’est décidément l’année des surprises pour Walter ! Ce poisson était en tous cas goulu car il a complètement avalé l’appât. Le circle s’étant planté au fond de la gorge, il saignait déjà lorsqu’il est arrivé et il est mort rapidement. Walter a regretté de ne pouvoir la libérer car la sériole peut atteindre le poids de 60 kg. Mais cela fait partie de la pêche et le meilleur hommage à lui rendre sera de la déguster en famille.

 

Un incroyable doublé dorade / sériole pour Walter !

 

Lors de son interview le lendemain de cette session, Walter nous avouera regretter de ne pas s’être protégé avec du produit anti-insectes. La plage était en effet envahie de petits moucherons piqueurs nommés phlébotomes ou simulies et dont le surnom provençal est « arrabis ». Et avec plus d’une trentaine de piqures très douloureuses, Walter souffrait encore de démangeaisons 24 h après. Bras, épaules, poignets, cuir chevelu : de son propre aveu, il a passé son interview à se gratter. Et de tous les souvenirs de cette sortie, ce sont bien les seuls dont il se serait passés !