Pêche des marbrés en surfcasting avec Marc Puig

Publié le vendredi 7 février 2020 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Beau marbré pour Marc !

 

Connaître le marbré

 

Nom scientifique : Lythognathus mormyrus.

Famille : Sparidae (sparidé)

Noms communs : marbré, dorade marbrée, mourme, etc.

Le marbré est un sparidé fouisseur

 

Le nom du marbré tire son origine des bandes transversales sur ses flancs rappelant les striures du marbré. Ce sparidé vit sur les fonds sableux qu’il fouille pour y déloger des coquillages, de petits crustacés, des vers ou encore des mollusques. Ce poisson fouisseur possède une mâchoire puissante pavée de molaires qui lui permet de broyer carapaces et coquilles. Ce sparidé vit en bancs pouvant compter plusieurs centaines d’individus (espèce dite grégaire). Sa taille moyenne se situe entre 20 et 40 cm mais il peut atteindre près de 55 cm

 

 

Réglementation :

 

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du marbré est de 20 cm. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »

 

Les marbrés de moins de 20 cm doivent être relâchés

 

 

Le montage marbrés en surfcasting de Marc Puig

 

Le montage marbrés en surfcasting de Marc Puig

 

Le montage fétiche de Marc Puig pour la pratique du surfcasting est spécialement conçu pour être le plus aérodynamique possible et il ne dispose donc que d’un minimum d’éléments – ces derniers ayant été choisis dans de très petites tailles. Il offre l’avantage d’être ultra polyvalent. En effet, Marc l’utilise pour la plupart des poissons qu’il pêche en modifiant uniquement le traînard (longueur, diamètre, hameçon). Cette version est ainsi spécifiquement conçue pour la pêche du marbré.

 

Marc en plein lancer longues distances

 

Toujours dans le but d’épurer son montage afin d’atteindre des distances de lancer optimales, Marc le réalise directement sur son arraché conique sans nœud. La tête de ligne en 57/100 permet d’appuyer son lancer avec des plombs lourds. D’une longueur de 15 m, le diamètre de cet arraché décroît progressivement jusqu’à du 20/100 en queue de ligne. Le nœud de raccord avec le corps de ligne est donc de petite taille et passe parfaitement dans les anneaux. Le fil dans le moulinet étant également très fin, les distances de lancers sont donc optimisées. Marc peut ainsi descendre à du 12/100 en corps de ligne afin de gagner de précieux mètres !

 

Marbré pêché à très grande distance grâce à son montage très aérodynamique

 

Le montage de Marc étant hyper polyvalent, seul le traînard est ici modifié. Le marbré étant un sparidé très méfiant, celui-ci fera entre 1,5 et 3 m afin que le poisson sente le plus tard possible le contact avec le plomb. Toujours pour un maximum de discrétion, celui-ci sera réalisé dans du fluorocarbone en diamètre 23/100 pour une polyvalence marbrés / daurades royales. Lors de conditions difficiles et quand seuls les marbrés sont présents, Marc peut descendre à du 20/100. L’hameçon est un fin de fer doté d’un excellent piquant en taille 6 à 4, - les marbrés ayant une petite gueule. Sa forte teneur en carbone fait qu’il est ultra léger – ce qui facilite l’aspiration - tout en étant suffisamment robuste pour résister aux fortes molaires du marbré.

 

 

Le ver de sable : l’appât roi pour le marbré !

 

Vers de sable Normandie Appâts

 

Marc conserve ces vers dans du sable saturé d’eau afin qu’ils restent bien vivants durant toute la session pêche.

 

Le ver de sable est l’appât roi pour la pêche du marbré car il constitue une part importante du régime alimentaire de ce sparidé fouisseur dans la nature. Ce poisson peut ainsi repérer ses effluves attractifs de très loin. Ultra fin, ce ver offre également l’avantage d’être hyper aérodynamique et de contribuer à atteindre de très longues distances. Il est également assez robuste pour supporter des lancers puissants.

 

Marc enfile avec précaution le ver sur l’aiguille en le tenant verticalement par la tête afin qu’il soit droit

 

Marc enfile précautionneusement le ver sur l’aiguille en le tenant verticalement par la tête afin qu’il soit bien droit sous l’effet de la gravité. En effet, ce ver a tendance à se contorsionner – ce qui peut rendre l’eschage délicat.

 

Le ver enfilé et étiré sur l’aiguille est prêt à être transféré sur l’hameçon

 

Afin de faciliter le transfert du ver sur l’hameçon, le ver est étiré sur l’aiguille en prenant soin d’éviter de le casser.

 

Avec délicatesse, Marc transfère le ver de l’aiguille à l’hameçon

 

En appliquant une tension sur l’aiguille afin que la pointe de l’hameçon reste bien en place. En poussant et en tirant alternativement, le ver est mis en place sur l’hameçon puis remonté sur le fil du traînard.

Retrouvez dans cet article tous les conseils de Marc Puig pour escher facilement un ver de sable à l’aiguille : http://www.normandie-appats.com/news/eschage-d-un-ver-de-sable-a-l-aiguille-avec-marc-puig

 

 

Stratégies de Marc Puig pour la pêche du marbré

 

Marbré pêché au ver de sable par Marc Puig

 

Marc ayant l’habitude de pêcher sur des plages plates offrant une très faible déclivité, son montage spécial longues distances est un véritable avantage pour atteindre les zones lointaines ayant suffisamment de profondeur. Ainsi, il recherche en priorité une marche où la profondeur augmente soudainement. Parallèle à la rive, ce seuil est un lieu de passage qu’empruntent en priorité les sparidés car les courants y accumulent de la nourriture (mollusques, crustacés, annélidés, etc.). Cette marche peut être repérée facilement en récupérant lentement son plomb sur le sable lors des premiers lancers. Marc cherche à placer son montage au plus bas de cette marche afin d’avoir une profondeur suffisante propice à la venue de beaux spécimens.

 

Plusieurs cannes suffisamment écartées permettront de connaître la direction prise par le banc de marbrés

 

Les cannes sont installées au crépuscule alors qu’il fait encore jour pour plus de facilité. De même, le pêcheur sait que les marbrés mordent bien dès la tombée de la nuit. Marc utilise deux cannes placées sur des piques hauts afin de dégager au maximum la bannière de la surface de l’eau. Dans ces pêches à grandes distances, la lecture des touches est ainsi bien meilleure – vagues ou courants pouvant faire bouger de façon intempestive le scion. Marc apprécie de pêcher le marbré avec d’autres pêcheurs. En effet, une fois la bonne distance trouvée, il est alors plus facile d’anticiper le sens de déplacement des marbrés. Ces sparidés grégaires vivant en banc ayant l’habitude de suivre le bas du seuil qui est parallèle à la plage, il peut ainsi voir la direction prise par les poissons. Une fois le sens de déplacement du banc repéré, il est ainsi possible de multiplier rapidement les prises.

 

Marc et un joli marbré pris à grande distance

 

Les marbrés arrivant en bancs par vagues successives, il est essentiel de profiter au maximum de chaque passage. Il sera donc conseillé d’être réactif et assez rapide pour pêcher plusieurs poissons à la suite. La régularité dans vos distances de lancer pour atteindre les bonnes zones contribueront également à améliorer vos résultats.

 

Respectueux de la ressource, Marc relâche les marbrés de moins de 30 cm

 

Quand on sait que les marbrés peuvent dépasser le kilo, il est dommage de conserver les plus petits poissons – même si ceux-ci font la taille officielle de 20 cm. Le pêcheur sportif aura à cœur de libérer les plus jeunes sujets et ne garder que les plus beaux spécimens. Préserver la ressource en étant un acteur responsable permettra à tous de continuer à prendre de beaux poissons.