Bars en surfcasting avec Marc Puig

Publié le vendredi 9 octobre 2020 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Marc Puig avec un magnifique bar pris en surfcasting par mer agitée

 

Lorsqu’il souhaite pêcher le bar, Marc Puig du team Normandie Appâts privilégie les fortes conditions. En effet, ce prédateur apprécie particulièrement une mer agitée avec des vagues et de forts courants. Les rouleaux soulèvent de nombreux organismes qu’il peut consommer directement (ex : vers, coquillages, crustacés, etc.). Ces derniers attirent également de nombreux poissons fourrage que le bar peut de même chasser à son aise. Avec son corps puissant, il profite de la suroxygénation de l’eau pour se jouer des plus forts courants et l’écume le camoufle jusqu’au dernier moment à ses proies. Ces conditions sont donc parfaites pour la traque de ce beau prédateur.

 

Une mer formée est idéale pour rechercher le bar

 

Comme nous l’a confié Marc lors de son interview, il n’est pas nécessaire de lancer très loin en surfcasting pour pêcher le bar quand la mer est très agitée. Ainsi, lors de cette sortie lui ayant permis de toucher de nombreux bars de belles tailles, il a pêché à très courtes distances.
« Pour cette session, le vent de mer était très fort et il levait des vagues qui dépassaient parfois 2,5 à 3 m ! Dans de telles conditions, il est impossible de lancer à grandes distances et ce n’est d’ailleurs pas nécessaire car les bars se trouvent dans la deuxième ou troisième série de vagues. Avec une mer très agitée, les bars se rapprochent alors du bord et chassent avec facilité dans les courants puissants générés par les vagues. Ainsi, je ne lançais qu’à une vingtaine de mètre à peine – juste au niveau du premier seuil. Cette marche qui est une déclivité naturelle où la profondeur augmente parallèlement à la plage est une zone où les bars aiment chasser dans de telles conditions. Les courants générés y sont puissants et la couche d’eau est suffisante pour que ces prédateurs y évoluent facilement. »

 

Soyez prudent avec les vagues lorsque vous échouez votre poisson !

 

 « Lors de cette sortie bars, la mer était vraiment déchainée. Les vagues étaient si puissantes que lorsque j’ai tenté d’attraper un bar que je venais d’échouer sur le sable, l’une d’entre elles s’est abattue sur moi ! Je m’en suis sorti totalement trempé mais j’estime avoir vraiment eu de la chance car cette vague aurait pu m’emporter avec le ressac. Cela prouve que même en plage, il faut rester prudent lors de fortes conditions comme celles propices à la pêche du bar ! »

 

 

Le montage bars en surfcasting de Marc Puig

 

Montage bars en surfcasting de Marc Puig

 

Lors de cette partie de pêche, Marc a utilisé son montage fétiche directement réalisé sur son arraché conique. Celui-ci ne possède que très peu d’éléments et ces derniers sont choisis dans les plus petites tailles possibles, - ce qui le rend très aérodynamique pour pouvoir atteindre des distances de lancers optimales. C’est un réel avantage lorsqu’il s’agit de lancer face au vent comme c’est souvent le cas lors de pêches du bar. Directement placés sur l’arraché conique, deux petits stop floats encadrent un mini émerillon rolling. Intercalées entre le rolling et les stop floats, des micro perles permettent une meilleure rotation de l’empile dans toutes les directions autour de l’arraché. Associé au rolling pouvant tourner sur lui-même, les problèmes de vrillages de l’empile sont ainsi fortement limités.

 

Un bar de ce poids est un superbe coup de ligne dont rêvent tous les pêcheurs !

 

Pour la pêche du bar, Marc profite du coulissement dur des stop float pour déplacer l’empile en position haute. L’appât sera ainsi maintenu entre deux eaux où ces prédateurs ont l’habitude de chasser. Afin de limiter les problèmes de vrillages dans les vagues et les courants, l’empile est assez courte. Sa taille varie de 1,20 m à 1,50 m environ en fonction des conditions. Plus la mer sera forte et plus l’empile devra être courte pour éviter les emmêlements. Le choix d’un fluorocarbone de 35 à 45/100 dépendra également des conditions rencontrées. Dans de tels diamètres, la rigidité naturelle de ce matériau permettra de limiter encore d’avantage les risques de vrillages.

 

 

En hameçon pour le bar, Marc privilégie les octopus à œillet. Il les choisit dans des tailles 1/0 à 4/0 selon le type d’appât car ce prédateur possède une large gueule. Ce type de modèle possède une large ouverture qui permet que la pointe soit bien dégagée – même avec un appât de forte section. Dans ces tailles, ces hameçons sont suffisamment forts de fer pour pouvoir combattre les plus beaux spécimens de bars dans les pires courants sans risques d’ouverture. L’œillet décalé augmente également l’efficacité du ferrage avec de gros appâts. Un modèle idéal pour la pêche de ce beau prédateur !

 

Un plomb débrayable sera recommandé lors de conditions agitées

 

Avec les fortes conditions propices à la pêche du bar, Marc vous recommande un plomb grappin. Celui-ci permet en effet d’éviter que le montage ne dérive sous l’influence des puissants courants ou du choc des vagues. Sans ce type de plomb, votre montage s’échouerait sur la plage et finirait totalement emmêlé. Lors de sa session, les vagues étaient d’ailleurs tellement fortes que seul un plomb grappin de 150 g lui a permis de rester en place. C’est dire combien ce modèle de plomb particulièrement résistant aux courants est très utile pour affronter une mer très agitée !

 

Réglementation de la pêche du bar en 2020 :

Comme le prouve ce magnifique bar, le montage de Marc est très efficace sur cette espèce !

 

Normandie Appâts vous rappelle que le conseil Européen a récemment validé le 18 décembre 2019 une nouvelle réglementation de la pêche du bar pour l’année 2020. Les quotas ont ainsi changé selon les régions (nord ou sud du 48ème parallèle) et nous vous invitons à vérifier ces nouveaux textes de loi :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar est de 42 cm en Atlantique, Mer du Nord ou en Manche et de 30 cm en Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise conservée devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Nous retenons votre attention sur le fait que la législation concernant ce poisson change chaque année. Ainsi, en 2019, de nouvelles réglementations européennes ont vu le jour :

  • Au nord du 48° N : 1er mars au 30 novembre : quota de 2 bars par jour. Décembre, janvier et février, pêche en no-kill uniquement. 
  • Au sud du 48° N : quota de 2 bars / jour toute l’année.

Retrouvez toutes les informations disponibles sur cette nouvelle réglementation européenne  dans ce document (article 10 page L25/14) : 
http://fnppsf.fr/derniere-minute/presse/JO-Europe-Reglement-Peche-2020.pdf

Retrouvez également toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027093867&dateTexte=&categorieLien=id

 

 

Les appâts de Marc pour la pêche du bar en surfcasting

 

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Comme pour la daurade royale, le sar ou encore les beaux marbrés, Marc utilise aussi le bibi « ligaturé à l’espagnole » pour pêcher le bar. Et les résultats parlent d’eux-mêmes puisque les résultats qu’ils enregistrent avec cet appât esché de cette façon si particulière sont exceptionnels sur cette espèce ! Il est déjà connu par tous que les bars apprécient particulièrement les appâts blancs tels que le bibi. Mais cet eschage spécifique présente également des  avantages supplémentaires pour la pêche de ce poisson.

 

Bibi « ligaturé à l’espagnole »

 

Ainsi, son meilleur aérodynamisme permet de pêcher à de plus grandes distances – ce qui est important quand on pêche avec un vent puissant de face comme c’est souvent le cas pour le bar. Il est possible d’appuyer au maximum son lancer sans que la présentation en soit altérée. Il est d’ailleurs à noter que cet eschage très robuste tient parfaitement en place même dans les vagues ou les puissants courants – ce qui correspond parfaitement aux conditions requises pour la pêche du bar ! De même, l’appât ainsi préparé résiste très bien aux crabes et aux poissons parasites en attente d’un beau poisson. Enfin, la présentation avec la face interne du bibi tournée vers l’extérieur est hyper attractive pour les bars. En effet, les chairs apparentes sont plus tendres et plus sapides que la peau. Elles diffusent également leurs effluves attractifs et attirent les bars sur de grandes distances. Ainsi préparé, le bibi renvoie enfin des reflets irisés et une légère phosphorescence visible par les poissons. Autant d’atout qui font du bibi « ligaturé à l’espagnole » un des appâts préférés de Marc pour un grand nombre d’espèces - dont le bar !

 

Marc remonte progressivement en ligaturant avec la même tension jusqu’aux trois-quarts de la lamelle.

Ayant laissé quelques centimètres non ligaturés, il effectue alors quelques incisions dans le tube avec des ciseaux.

 

Pour le bar par conditions agitées, Marc utilise une astuce supplémentaire pour rendre encore plus attractif son bibi « ligaturé à l’espagnole ». Ainsi, il laisse volontairement quelques centimètres non ligaturés par l’élastique. Puis avec des ciseaux, il coupe transversalement le ver à plusieurs reprises afin de créer des lamelles.

 

Ces découpes rendent le bibi encore plus attractif dans les courants

 

Une fois transféré, cette variante de l’eschage à l’espagnole présente alors des bouts de bibi qui créent un effet de volume. Ces brins camouflent mieux l’hameçon et rajoute de l’attractivité au montage en étant mobile et en vibrant dans les courants. L’avantage est également de diffuser encore plus d’effluves attractifs afin que les bars les sentent sur de plus grandes distances.

 

Joli bar pris en surfcasting par Marc Puig avec une mer agitée !

 

Ver de chalut Normandie Appâts

 

Pour la pêche du bar en surfcasting par fortes conditions, Marc fait également confiance au Ver de chalut. Il sait que cet appât ultra iodé diffuse des sucs très puissants que les bars peuvent repérer sur de très grandes distances – même lorsque la mer est très agitée. Ces effluves sont si intenses qu’il n’est pas nécessaire d’en mettre beaucoup pour qu’il soit efficace. Ainsi, un morceau de quelques centimètres suffit pour faire mordre des bars de plusieurs kilos. En permettant un grand nombre d’eschées, ce ver est donc très avantageux !

 

Une sardine ligaturée sur une empile présentée par Laureen

 

Pour rechercher le bar, Marc utilise aussi du poisson gras tels que du maquereau ou de la sardine. Avec une aiguille à vif doté d’un chas, il enfile le poisson en entier de la tête à la queue afin que le fil de son empile traverse tout le corps et que la pointe de l’hameçon ressorte au niveau du crâne. Pour que cet appât tienne mieux dans les forts courants, il le renforce avec du fil élastique à ligaturer fin. Si vous n’en possédez pas, Marc vous recommande de faire une demi-clef au niveau de la queue du poisson avec le fil de l’empile. Ainsi, l’appât ne glissera pas et n’ira pas se tasser dans la courbure de l’hameçon.

 

Avec de bonnes stratégies, un montage efficace et de bons appâts, la pêche d’aussi beaux bars est possible !